Pratiques d’élevage des bovins de boucherie dans les écorégions du Canada en 2011.

Citation

Sheppard, S.C., Bittman, S., Donohoe, G., Flaten, D.N., Wittenberg, K.M., Small, J.A., Berthiaume, R.R., McAllister, T.A., Beauchemin, K.A., McKinnon, J.J., Amiro, B.D., MacDonald, D., Mattos, F., et Ominski, K.H. (2015). « Pratiques d’élevage des bovins de boucherie dans les écorégions du Canada en 2011. », Canadian Journal of Animal Science, 95(2), p. 305-321. doi : 10.4141/CJAS-2014-158

Résumé

La production de bŒuf au Canada est très diversifiée selon plusieurs paramètres si l'on considère le nombre de bovins par opération variant de 4 ordres de grandeur, l'utilisation du pâturage allant de rien à 100 %, et les types d'opérations faisant la gamme entre seulement vache-veau à la finition exclusivement en parcs d'engraissement. Cette étude résume l'information de gestion obtenue lors d'un sondage effectué en 2012 (concernant l'année 2011) auprès de 1009 opérations bovines au Canada. Beaucoup des résultats démontrent une nette différence entre les pratiques dans les provinces des Prairies et celles de l'Ontario et du Québec. Par rapport à l'est du Canada, les Prairies montraient des saisons de vêlage plus précoces et plus courtes, de plus grands poids au sevrage, utilisation de plus de pâturage hivernal avec une variété de stratégies, production et utilisation de plus d'orge que de maïs, utilisation des aires saisonnières d'alimentation et des parcs d'engraissement (et donc moins de granges) et épandage de fumier plus communément à l'automne. Beaucoup des pratiques de gestion utilisées par les opérations vache-veau ont un faible impact environnemental et inclus une grande utilisation du pâturage même en hiver, une utilisation faible d'engrais et nourrir les animaux aux plantes fourragères vivaces avec fort contenu en légumineuses. Certaines pratiques, telles qu'omettre de couvrir les fourrages ou les structures d'entreposage de fumier, étaient communes et pourraient être changées pour améliorer la qualité des fourrages et réduire les émissions provenant du fumier. La plupart des fourrages sont récoltés de 3 à 7 jours après la pleine floraison. Une récolte plus précoce a le potentiel d'améliorer la qualité du fourrage, ce qui réduirait la dépendance sur les cultures arables. Les opérations de finition utilisaient plus de bâtiments pour les animaux, prenaient plus de cultures arables et moins de fourrages vivaces pour l'alimentation et permettaient peu de pâturage. Le raisonnement par rapport à l'adoption de la plupart des stratégies de gestion a été rapporté par les producteurs. Par exemple, le pâturage hivernal a été adopté principalement pour réduire les coûts et la main d’Œuvre, tandis que pour certains, il y avait un lien avec la saison tardive de vêlage. Les sources préférées d'information technique incluaient leur propre expérience, les médias imprimés concernant les fermes, les organisations de producteurs et les démonstrations lors de journées champêtres. Le sondage a aussi identifié plusieurs façons que l'industrie puisse réaliser une durabilité améliorée.