Methane production, nutrient digestion, ruminal fermentation, N balance, and milk production of cows fed timothy silage- or alfalfa silage-based diets

Citation

Hassanat, F., Gervais, R., Massé, D.I., Petit, H.V., et Benchaar, C. (2014). « Methane production, nutrient digestion, ruminal fermentation, N balance, and milk production of cows fed timothy silage- or alfalfa silage-based diets. », Journal of Dairy Science (JDS), 97(10), p. 6463-6474. doi : 10.3168/jds.2014-8069

Résumé

Dans cette étude, nous avons examiné les effets du changement de la source de fourrage dans l’alimentation des vaches laitières (remplacement de l’ensilage de fléole des prés [EF] par de l’ensilage de luzerne [EL]) sur les émissions entériques de CH4, les caractéristiques de la fermentation ruminale, la digestion, la production de lait et le bilan azoté. Nous avons utilisé neuf vaches en lactation pourvues d’une canule ruminale selon un plan en carré latin répété 3 × 3 (période de 32 jours) et les avons nourries à volonté d’une ration totale mélangée (RTM; fourrage: concentré = 60:40, sur une base de matière sèche). La portion de fourrage était constituée d’EF (0 % EL; 0 % EL et 54,4 % EF dans la RTM), d’un mélange 50:50 des deux ensilages (50 % EL; 27,2 % EL et 27,2 % EF dans la RTM) ou d’EL (100 % EL; 54,4 % EL et 0 % EF dans la RTM). Comparativement à l’EF, l’EL contenait moins (36,9 vs 52,1 %) de fibres insolubles dans les détergents neutres et plus (20,5 vs 13,6 %) de protéines brutes (PB). La dégradabilité ruminale de la matière organique (MO) in sacco après 24 heures était plus élevée pour l’EL que pour l’EF (73,5 vs 66,9 %). Le remplacement de l’EF par l’EL a entraîné une augmentation de la proportion de grains de maïs et de supplément de protéines digestibles dans l’intestin grêle aux dépens du tourteau de soja. À mesure que la quantité d’EL augmentait dans la RTM, la concentration de PB et d’amidon augmentait, tandis que la teneur en fibres diminuait. La consommation de matière sèche a augmenté de façon linéaire avec l’augmentation de la proportion d’EL de la ration. La digestibilité apparente de la MO dans l’ensemble du tube digestif et l’énergie brute n’ont pas varié, tandis que la digestibilité des PB a augmenté de façon linéaire et celle des fibres a diminué de façon linéaire avec l’augmentation de l’EL dans la ration. La rapport acétate/propionate n’a pas varié, mais la concentration d’ammoniac (NH3) dans le rumen et la proportion molaire d’acides gras volatils à chaîne ramifiée a augmenté avec l’augmentation de la proportion d’EL. Les émissions quotidiennes de CH4 ont eu tendance à augmenter (476, 483 et 491 g/jour chez les vaches qui recevaient 0 % d’EL, 50 % d’EL et 100 % d’EL, respectivement) de façon linéaire chez les vaches qui recevaient des quantités croissantes d’EL. La production de méthane ajustée en fonction de la consommation de matière sèche (moyenne = 19,8 g/kg) ou de la consommation d’énergie brute (moyenne = 5,83 %) n’a pas changé avec l’augmentation de la proportion d’EL dans la ration. Lorsque le rendement laitier était exprimé sur une base normalisée de matière grasse ou d’énergie, la production de CH4 augmentait de façon linéaire avec la proportion d’EL dans l’alimentation. L’excrétion d’azote urinaire (g/jour) a augmenté de façon linéaire lorsque les vaches ont reçu des quantités croissantes d’EL, laissant supposer la possibilité d’émissions accrues d’oxyde de diazote (N2O) et de NH3. L’efficacité de l’utilisation de l’azote alimentaire dans la sécrétion de protéines du lait (g d’azote du lait /g d’azote consommé) a diminué avec l’ajout d’EL dans la ration. Malgré des différences marquées dans la composition chimique et la dégradabilité ruminale, dans les conditions de cette étude, le remplacement de l’EF par l’EL dans l’alimentation des vaches laitières n’a pas été efficace pour réduire les pertes d’énergie sous forme de CH4.