Effect of Propionibacterium spp. on ruminal fermentation, nutrient digestibility, and methane emissions in beef heifers fed a high-forage diet

Citation

Vyas, D., McGeough, E.J., McGinn, S.M., McAllister, T.A., et Beauchemin, K.A. (2014). « Effect of Propionibacterium spp. On ruminal fermentation, nutrient digestibility, and methane emissions in beef heifers fed a high-forage diet. », Journal of Animal Science, 92(5), p. 2192-2201. doi : 10.2527/jas.2013-7492

Résumé

L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’efficacité des différentes souches de Propionibacterium dans l’atténuation des émissions de méthane (CH4) par les génisses de boucherie recevant une ration à forte teneur en fourrages. Vingt génisses de boucherie pourvues d’une canule ruminale ont été utilisées dans un dispositif en blocs aléatoires avec des périodes de 28 jours. Les traitements comprenaient 1) groupe témoin 2) souche P169 de Propionibacterium acidipropionici, 3) souche P5 de Propionibacterium acidipropionici et 4) souche P54 de Propionibacterium jensenii. Les souches (5 × 109 UFC) ont été administrées quotidiennement, directement dans le rumen sous forme de gélule de 10 g avec maltodextrine comme vecteur. Les génisses témoin n’ont reçu que le vecteur. Toutes les génisses ont reçu une ration de base (rapport fourrage-concentré de 70:30, en fonction de la matière sèche) basée sur de l’orge ensilée et des grains de maïs. Aucun effet des traitements n’a été observé pour l’ensemble de la consommation de matière sèche (P = 0,78) ou pour la consommation de matière sèche dans les chambres (P = 0,29). La consommation de matière sèche était de 12 à 29 % inférieure dans les chambres, la réduction de la consommation étant numériquement inférieure chez les génisses qui recevaient du Propionibacterium par rapport au groupe témoin. Le pH ruminal moyen était de 6,47 et n’a pas été touché par les traitements (P = 0,34). De même, aucune différence entre les traitements n’a été observée pour les concentrations ruminales d’acides gras volatils totaux (P = 0,24) et d’azote ammoniacal (P = 0,49) ou pour la proportion molaire des acides gras volatils individuels. La production quotidienne totale de CH4 entérique n’a pas été touchée par les souches de Propionibacterium comparativement au groupe témoin et avait une moyenne de 178 g/j (P = 0,69). En revanche, l’intensité d’émission de CH4 entérique (g CH4/kg de consommation de matière sèche) a été réduite de 12, 8 et 13 % avec P169, P5 et P54 comparativement au groupe témoin, respectivement (P = 0,03). Aucun effet des traitements n’a été observé pour la digestibilité dans le tube digestif total des éléments nutritifs. De même, les quantités de bactéries universelles totales (P = 0,22) et de méthanogènes (P = 0,64) étaient semblables parmi les traitements. Toutefois, l’abondance relative de Propionibacteria total avait tendance à augmenter avec l’inoculation comparativement au groupe témoin (P = 0,06). L’abondance relative de Propionibacterium P169 avait tendance à être plus élevée 3 h après l’administration de la dose, mais revenait aux niveaux avant le traitement (0 h) en moins de 9 h, ce qui suggère qu’il ne pouvait perdurer à des concentrations décelables dans le rumen. En conclusion, le Propionibacterium spp. n’a pas réduit la production de CH4 entérique total, possiblement en raison de son incapacité à perdurer et à s’intégrer dans la communauté microbienne ruminale. Toutefois, l’intensité d’émission de CH4 a été réduite avec les souches de Propionibacterium, une réponse attribuée aux valeurs numériques supérieures de consommation de matière sèche pour les génisses recevant du Propionibacterium.