Démonstration de l’effet de la source de fourrage sur l’empreinte carbone d’une ferme laitière canadienne au moyen d’une analyse globale des systèmes et du modèle Holos : l’ensilage de luzerne par opp. à l’ensilage de maïs

Citation

Little, S.M., Benchaar, C., Janzen, H.H., Kröbel, R., McGeough, E.J., Beauchemin, K.A., 2017. Demonstrating the Effect of Forage Source on the Carbon Footprint of a Canadian Dairy Farm Using Whole-Systems Analysis and the Holos Model: Alfalfa Silage vs. Corn Silage. Climate 5 (4), 87

Résumé en langage clair

Lorsqu’on passe de l’ensilage à base de maïs à l’ensilage à base de luzerne pour nourrir les vaches laitières, les émissions de gaz à effet de serre par unité de lait augmentent d’environ 8 %, mais le système à base de luzerne permet de stocker davantage de carbone dans le sol. Cependant, ce système nécessite également une plus grande superficie de terres que le système à base de maïs.

Résumé

© Les auteurs, 2017. Avant de recommander une stratégie d’alimentation pour la réduction des gaz à effet de serre (GES), il est important de procéder à une évaluation globale de toutes les émissions connexes, y compris celles provenant de la production d’aliments pour animaux d’élevage, de la digestion de ces aliments, de la gestion du fumier qui en résulte et d’autres processus et intrants de production à la ferme. Au moyen d’une approche systémique globale, du modèle Holos et de données mesurées expérimentalement, la présente étude compare les effets des régimes alimentaires à base d’ensilage de luzerne et ceux à base d’ensilage de maïs sur les estimations de GES dans un système de production laitière canadien simulé. Lorsque toutes les émissions et sources sont prises en compte, les différences entre les deux systèmes fourragers en termes d’émissions nettes globales de GES sont minimales. Si on utilise les unités fonctionnelles du lait, de la viande et de l’énergie totale dans les produits alimentaires générés par le système, la comparaison montre très peu de différence entre les deux systèmes de production d’ensilage. Cependant, le système d’ensilage de maïs a généré 8 % d’émissions en moins par kilogramme de protéines dans les produits alimentaires comparativement au système d’ensilage de luzerne. Une analyse exploratoire des répercussions des deux systèmes d’ensilage sur le carbone du sol montre que l’ensilage de luzerne présente un plus fort potentiel de stockage de carbone dans le sol. Cette étude souligne la nécessité d’utiliser une approche systémique globale pour étudier les effets interreliés des choix en matière de gestion. Les facteurs de réduction des GES rapportés ne peuvent pas être simplement combinés par addition, car les effets interreliés des choix en matière de gestion se répercutent sur l’ensemble du système, avec des résultats parfois contre intuitifs. Il est nécessaire d’appliquer cette approche systémique globale avant de mettre en œuvre des changements de gestion visant à réduire les émissions de GES et à améliorer la durabilité.