Aspects économiques des pratiques conventionnelles et de conservation du sol dans les rotations irriguées de haricots secs dans le sud de l’Alberta

Citation

Khakbazan, M., Larney, F.J., Huang, J., Mohr, R.M., Pearson, D.C., Blackshaw, R.E. (2017). Economics of conventional and conservation practices for irrigated dry bean rotations in southern Alberta. Agronomy Journal, [online] 109(2), 576-587. http://dx.doi.org/10.2134/agronj2016.08.0480

Résumé en langage clair

La production traditionnelle (CONV) de pommes de terre en Alberta suppose un niveau élevé de perturbation du sol, ce qui peut entraîner à long terme la dégradation des ressources du sol. Nous avons réalisé une étude sur 12 ans (2000–2011) afin d’étudier les problèmes liés au système de production CONS et d’évaluer les effets des pratiques de conservation du sol (CONS) sur le rendement économique des cultures irriguées de pomme de terre. La pomme de terre a été cultivée en rotation de 3 à 6 ans comprenant le haricot sec, la betterave à sucre, le blé tendre, l’avoine et la fléole des prés. Le système CONS comprenait un travail réduit du sol, des cultures de couverture, l’apport de compost ainsi que la culture dense du haricot. Sur 12 ans, le rendement moyen en pommes de terre des rotations de 4 ans en régime CONS (pomme de terre–blé–betterave–haricot) était inférieur au rendement de la production CONS. Toutefois, les coûts réduits et le fait de ne pas utiliser de compost dans la rotation de 4 ans en régime CONS ont compensé les pertes de rendement, ce qui a entraîné un revenu net total supérieur à celui des systèmes de production CONS.

Résumé

© 2017 par l’American Society of Agronomy, 5585 Guilford Road, Madison, WI 53711 USA Tous droits réservés. Étant donné le triplement de la production de haricots secs (Phaseolus vulgaris L.) sous irrgation en Alberta et l’intérêt pour les pratiques de conservation du sol (CONS) visant à améliorer la durabilité de la production, une étude de 12 ans a été menée dans le but d’évaluer les effets économiques des rotations suivant les pratiques CONS. Des haricots secs ont été cultivés selon des rotations CONS de 3 à 6 ans et des rotations classiques, qui comprenaient la pomme de terre (Solanum tuberosum L.), la betterave à sucre (Beta vulgaris L.), le blé tendre (Triticum aestivum L.), l’avoine (Avena sativa L.) et la fléole des prés (Phleum pratense L.). Les méthodes de conservation comprenaient la culture dense de haricots en rangs étroits, les cultures de couverture, le travail réduit du sol et l’épandage de compost. Les résultats sur 12 ans ont montré que les différences moyennes entre les rendements de la culture de haricots secs dans les rotations CONS et CONS étaient marginales; toutefois, le revenu net (RN) obtenu avec la rotation CONS était plus élevé qu’avec la rotation CONS, principalement en raison de l’augmentation des dépenses en semences pour les haricots dans les pratiques CONS. Les rendements sur 12 ans ont montré que le RN des pratiques CONS était supérieur de 122 $CAN ha-1 à celui des pratiques CONS. L’analyse de l’efficacité et des risques a montré que la méthode de production CONS était préférable à la méthode CONS. La rotation CONS sur 4 ans (pomme de terre, blé, betterave à sucre et haricot) était la préférable. Au cours des deux dernières années de l’étude, le rendement des haricots et le RN des rotations CONS étaient considérablement plus élevés que ceux de la production CONS en raison de la fragilisation des haricots dans les rotations CONS; par conséquent, il est possible que l’utilisation à long terme de pratiques de fragilisation se traduise par une préférence pour la gestion des CONS par rapport à celle des systèmes de production CONS