Sensing of Crop Nitrogen Status: Opportunities, Tools, Limitations, and Supporting Information Requirements.

Citation

Tremblay, N., Fallon, E., et Ziadi, N. (2011). « Sensing of Crop Nitrogen Status: Opportunities, Tools, Limitations, and Supporting Information Requirements. », HortTechnology, 21(3), p. 274-281.

Résumé

En établissant dans quelle mesure l’azote est en quantité suffisante pour une culture donnée, on peut gérer plus efficacement la fertilisation azotée, et plusieurs indicateurs ont été proposés à cette fin. L’indice de nutrition azotée (INA) constitue un indicateur fiable, mais il est relativement difficile à mesurer. Cet indice est fondé sur la relation existant entre la teneur en N des tissus de la plante et la biomasse de ses parties aériennes. Cependant, il faudrait pouvoir obtenir une bonne estimation de l’INA par une méthode rapide non destructive. Bien que les mesures prises au chorophylle-mètre doivent être pondérées selon les localités, on a établi une corrélation entre ces mesures et l’INA du maïs (Zea mays). Or, puisque la teneur en chlorophylle peut être estimée par télédétection, il est possible d’obtenir cette mesure rapidement pour de grandes superficies, ce qui pourrait avoir des applications pratiques pour l’agriculture de précision. Lorsque de telles mesures sont combinées à une cartographie de propriétés du sol telles que la conductivité électrique apparente, l’altitude et la pente, il est possible d’en tirer des recommandations de fertilisation azotée prenant en compte les variations naturelles du sol. On a récemment mis en marché un appareil, le Dualex (FORCE-A, Orsay, France), qui fait appel à des méthodes de mesure fondées sur les paramètres de fluorescence des tissus végétaux. L’appareil a un fonctionnement semblable à celui du chlorophylle-mètre, mais il mesure plutôt les polyphénols s’accumulant dans l’épiderme des feuilles en cas de stress azoté. La transmittance de l’épiderme à la lumière ultraviolette est évaluée en fonction du rapport F(ultraviolet)/F(REF) servant à quantifier l’excitation de la fluorescence, où F(ultraviolet) est l’excitation détectée à la suite d’une exposition à la lumière ultraviolette, alors que F(REF) est l’excitation détectée à la suite d’une exposition à une longueur de référence non absorbée par l’épiderme. Dans le cadre de nos études sur le blé (Triticum aestivum), le maïs et le brocoli (Brassica oleracea ssp. italica), le Dualex n’a généralement pas permis de détecter plus de différences entre traitements que le chlorophylle-mètre, mais la combinaison des deux mesures en un rapport chlorophylle/polyphénols nous a permis d’obtenir une relation beaucoup plus nette avec l’état azoté de la plante. Ce rapport peut aussi être estimé à l’aide de techniques de télédétection. Pris isolément, l’INA ne permet pas de faire des recommandations en ce qui concerne le taux de fertilisation azotée économiquement optimale (EONR). L’EONR est le taux de fertilisation azotée assurant la plus grande rentabilité à la culture. Nous envisageons actuellement d’utiliser des parcelles témoins ayant reçu une fertilisation excessive pour obtenir de tels résultats et pour améliorer la corrélation existant entre l’indicateur utilisé (INA ou teneur en chlorophylle) et l’EONR.

Date de publication

2011-12-31

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