Selenium-fertilized forage as a way to supplement lactating dairy cows

Citation

Séboussi, R., Tremblay, G.F., Ouellet, V., Chouinard, P.Y., Chorfi, Y., Bélanger, G., et Charbonneau, É. (2016). « Selenium-fertilized forage as a way to supplement lactating dairy cows. », Journal of Dairy Science (JDS), 99(7), p. 5358-5369. doi : 10.3168/jds.2015-10758

Résumé

La fertilisation avec du Se améliore la concentration de Se organique dans les fourrages, mais les comparaisons avec d’autres formes de supplémentation en Se des aliments donnés aux vaches laitières en lactation sont rares. Nous avons voulu comparer l’effet de fourrages enrichis de Se aux sources alimentaires de Se organique et inorganique. Nous avons évalué la digestibilité, la rétention et le bilan par la mesure des concentrations de Se dans les matières fécales, l’urine, le lait et le sang. Nous avons également évalué l’effet résultant sur l’état antioxydant et la performance des vaches laitières. Les ensilages à teneur élevée en Se [1,72 mg de Se/kg de matière sèche (MS)] ont été produits après une application printanière de 2,5 kg/ha de Selcote Ultra, tandis que les ensilages à faible teneur en Se (0,05 mg de Se/kg de MS) ont été produits dans la partie non fertilisée au Se des mêmes champs. Après une période de 77 ± 17 jours d’élimination du Se, 33 vaches Holstein primipares en fin de lactation ont été réparties au hasard en quatre groupes expérimentaux pour une durée de 43 jours. Les groupes ont reçu, à volonté, une des quatre rations totales mélangées selon un plan en blocs randomisés non équilibrés. Les quatre rations administrées étaient les suivantes : témoin avec ensilage à faible teneur en Se, sans supplément de Se (0,12 ± 0,04 mg de Se/kg de MS); [Sei] ensilage à faible teneur en Se et Se inorganique (0,80 ± 0,14 mg de Se/kg de MS); [SeL] ensilage à faible teneur en Se et Se organique de levure (0,70 ± 0,11 mg de Se/kg de MS); [SeF] ensilage à teneur élevée en Se, sans supplément de Se (0,79 ± 0,14 mg de Se/kg de MS). Le Se organique, que ce soit le SeL ou le SeF, était plus disponible et plus efficace que le Sei pour accroître la concentration de Se dans le sang et le lait, et le SeF était plus disponible que le SeL, étant donné que les vaches qui avaient reçu le SeF ont excrété 16 et 22 % moins de Se (en pourcentage de la quantité consommée) dans les matières fécales et l’urine, respectivement. Chez ces vaches, l’absorption apparente (17 %) et la rétention (37 %) de Se étaient plus importantes, le bilan (45 %) était plus élevé et les concentrations de Se dans le sérum (16 %) et dans le lait (11 %) étaient supérieures à ce que l’on a observé chez les vaches qui avaient reçu le SeL. L’état antioxydant (glutathion peroxydase dans le sang total et le plasma, thioredoxine réductase et malonaldéhyde dans le lait) n’a pas varié avec les traitements. La consommation de matière sèche, le rendement en lait, en lait à valeur énergétique corrigée, en lait à matières grasses normalisées, ainsi qu’en matières grasses du lait et en concentration de lactose n’ont pas varié avec les traitements alimentaires. Chez les vaches qui avaient reçu le Sei, la concentration en protéines du lait (3,44 %) était inférieure à celle mesurée chez les vaches qui avaient reçu le SeL (3,58 %) ou le SeF (3,51 %). Celles qui avaient reçu les rations supplémentées en Se avaient moins de cellules somatiques dans leur lait que les vaches qui avaient reçu la ration témoin. Les résultats de cette étude montrent que la production de fourrages enrichis de Se est une méthode efficace pour supplémenter l’alimentation des vaches laitières en Se, puisque celui-ci est plus disponible que le Se provenant de la levure et qu’il n’influe pas sur l’état antioxydant ni la performance des vaches laitières en lactation.

Date de publication

2016-07-01

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