Reclamation of abandoned natural gas wellsites with organic amendments: Effects on soil carbon, nitrogen, and phosphorus

Des amendements organiques ont été employés pour rétablir la productivité des sols perturbés tels que ceux des emplacements de puits de pétrole ou de gaz naturel abandonnés. Dans trois emplacements de puits abandonnés du sud de l’Alberta, au Canada, nous avons examiné les effets d’applications uniques de foin de luzerne (Medicago sativa L.) ou de compost de fumier de parc d’engraissement de bovins de boucherie (Bos taurus) sur les propriétés du sol, sous couverture continue de blé (Triticum aestivum L.). Le taux d’application de base (1x) était de 5,3 Mg ha⁻¹ (poids sec) pour le compost et de 3,1 Mg ha⁻¹ pour le foin. Les amendements ont été appliqués à raison de 0, 1x, 2x, 4x et 8x le taux de base et incorporés au sol des emplacements. Bien qu’environ deux fois plus de C était appliqué avec le foin qu’avec le compost, la teneur finale du sol en carbone organique était semblable après les deux traitements, ce qui semble indiquer une plus grande stabilité du carbone provenant du compost. La teneur du sol en N nitrique aux profondeurs de 0 à 60 cm n’était pas affectée (213 kg ha⁻¹ en moyenne) par le taux d’application de compost, mais elle augmentait de 7,78 kg ha⁻¹ avec chaque augmentation de 1 Mg ha⁻¹ du taux d’application de foin. Ce résultat est compatible avec la plus grande stabilité du N du compost par rapport à celui du foin et semble indiquer que le risque de lessivage du N nitrique est moindre avec l’application de compost. Les taux d’application de compost inférieurs à 20 Mg ha⁻¹ ont entraîné une accumulation excessive de P extractible dans la couche superficielle du sol (jusqu’à 95,7 mg kg⁻¹), ce qui pourrait présenter des risques environnementaux pour les eaux de surface. Nous recommandons donc d’appliquer sur les emplacements de puits jusqu’à 12 Mg ha⁻¹ de foin de luzerne ou plus de 20 Mg ha⁻¹ de compost durant la remise en état de ces emplacements, afin d’améliorer le stockage du C et le recyclage des éléments nutritifs tout en réduisant au minimum les pertes de ces éléments vers les systèmes aquatiques.