Prévalence des virus entériques à ARN dans les selles des personnes diarrhéiques et des personnes en bonne santé dans le sud-ouest de l’Alberta, au Canada

Citation

Leblanc, D., Inglis, G.D., Boras, V.F., Brassard, J., Houde, A. (2017). The prevalence of enteric RNA viruses in stools from diarrheic and non-diarrheic people in southwestern Alberta, Canada. Archives of Virology, [online] 162(1), 117-128. http://dx.doi.org/10.1007/s00705-016-3063-9

Résumé en langage clair

Le sud-ouest de l'Alberta est une région du Canada qui présente des taux élevés d’entérites ainsi que de fortes densités de bétail. La présence de virus entériques a été évalué dans les selles de personnes diarrhéiques (n = 2281) et non-diarrhéiques (n = 173) habitant cette région sur une période de 1 an. Les personnes diarrhéiques vivaient en milieu rural (46,6%) et en milieu urbain ( 53,4%) et l'âge variait de moins de 1 mois à 102 ans. Au total, des virus ont été détectés dans les selles diarrhéiques de 388 individus (17,0%). Norovirus GII était le virus le plus fréquemment détecté (8,0%, n = 182) suivi de Sapovirus (4,3%, n = 97), Rotavirus (2,0%, n = 46), Astrovirus (1,8%, n = 42), Norovirus GI (0,9%, n = 20) et Norovirus GIV (0,1%; n = 1). Les enfants de 1 à 5 ans avaient la prévalence la plus élevée suivis par les personnes âgées (≥ 70 ans). Seulement Norovirus GII (1,2%, n = 2) et Sapovirus (1,2%; n = 2) ont été détectés dans les selles provenant de personnes non-diarrhéiques. L'analyse de séquences a révélé une homologie avec les séquences de virus provenant des humains, mais pas avec les souches provenant d'animaux. Les résultats de cette étude ne corroborent pas l'hypothèse selon laquelle les virus d'origine animale ont un impact significatif sur l’incidence de gastro-entérite aiguë causée par des virus entériques chez les personnes vivant dans le sud-ouest de l'Alberta.

Résumé

© 2016, Sa Majesté la Reine du chef du Canada. Au Canada, le sud-ouest de l’Alberta est une région présentant des taux élevés d’entérite ainsi que des densités élevées de bétail. Nous avons évalué la présence de virus entériques à ARN, plus particulièrement des norovirus (NoV) GI, GII, GIII, GIV, des sapovirus (SaV), des rotavirus (RV) et des astrovirus (AstV), dans les selles des personnes diarrhéiques (n = 2281) et celles des personnes en bonne santé (n = 173) au cours d’une période de 1 an en 2008 et 2009. Les personnes diarrhéiques vivaient en milieu rural (46,6 %) et urbain (53,4 %) et étaient âgées de moins de 1 mois à 102 ans, et la prévalence d’infection la plus élevée a été observée en novembre. Dans l’ensemble, des virus ont été détectés dans les selles de 388 personnes diarrhéiques (17,0 %). Le NoV GII est le virus le plus fréquemment détecté (8,0 %; n = 182), suivi par le SaV (4,3 %; n = 97), le RV (2,0 %; n = 46), l’AstV (1,8 %; n = 42), le NoV GI (0,9 %; n = 20) et le NoV GIV (0,1 %; n = 1). Le virus animal NoV GIII n’a pas été détecté. La prévalence des infections virales mixtes chez les personnes diarrhéiques était de 2,8 % (n = 11). Le taux le plus élevé de virus a été détecté chez les enfants de 1 à 5 ans, suivis par les personnes âgées (≥ 70 ans). Le NoV GII (1,2 %; n = 2) et le SaV (1,2 %; n = 2) sont les deux seuls virus détectés chez les personnes en bonne santé. L’analyse des séquences d’un sous-ensemble d’échantillons de selles a révélé une homologie entre les séquences de NoV, de SaV et de RV associées à l’humain, mais aucune homologie n’a été observée avec les souches associées aux animaux autres que l’humain. Les résultats de la présente étude n’appuient pas l’hypothèse selon laquelle les virus d’origine animale ont un impact considérable sur les taux de gastroentérite aiguë causée par des virus entériques à ARN chez la population du sud-ouest de l’Alberta.

Date de publication

2017-01-01

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