Fate of the antiretroviral drug tenofovir in agricultural soil

Citation

Al-Rajab, A.J., Sabourin, L., Chapman, R.A., Lapen, D.R., et Topp, E. (2010). « Fate of the antiretroviral drug tenofovir in agricultural soil. », Science of the Total Environment, 408(22), p. 5559-5564. doi : 10.1016/j.scitotenv.2010.07.074

Résumé

Le ténofovir (9-(R)-(2-phosphonylméthoxypropyl)-adénine) est un agent antirétroviral couramment utilisé pour le traitement de l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1) et de l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB). Le ténofovir est rapidement et en grande partie excrété dans l’urine sans aucun changement. Compte tenu de la possibilité que le ténofovir atteigne des terres agricoles à la suite de l’épandage de biosolides municipaux ou de la présence d’eaux usées, et en l’absence de données sur le devenir du produit dans l’environnement, nous avons évalué sa persistance dans différents sols agricoles. Moins de 10 % de l’[adénine-8-¹⁴C]-ténofovir ajouté à des sols de textures très variables (sable, loam, loam argileux) a été minéralisé au cours d’une période d’incubation de deux mois en laboratoire. Le ténofovir était moins facilement extractible dans les sols argileux que dans les loams ou les loams sableux. Les résidus radioactifs de ténofovir ont été retirés de la fraction extractible du sol, les TD₅₀ se situant entre 24 ± 2 et 67 + 22 jours (modèle de cinétique de premier ordre) ou entre 44 + 9 et 127 + 55 jours (modèle d’ordre zéro). Aucun produit de transformation extractible n’était détectable par chromatographie liquide à haute performance. La minéralisation du ténofovir dans le loam augmentait avec la température (plage de 4 °C à 30 °C); aucune minéralisation n’a cependant été observée dans le sol autoclavé, ce qui semble indiquer que le phénomène est lié à l’activité microbienne. Les taux de minéralisation augmentaient avec la teneur en eau des sols, les échantillons allant de séchés à l’air à saturés. En résumé, le ténofovir était relativement persistant dans les sols, aucun produit de transformation extractible n’a été détecté, et l’étude de la minéralisation de l’[adénine-8-¹⁴C]-ténofovir en fonction de la température du sol et de la thermostérilisation a indiqué que la molécule était biodégradée par des micro organismes aérobies. Selon les isothermes de sorption réalisés avec des biosolides essorés, les résidus de ténofovir pourraient se répartir dans la fraction particulaire durant le traitement des eaux usées.