Évolution des éléments nutritifs et des oligoéléments durant le compostage du fumier dans quatre parcs d’engraissement du sud de l’Alberta.

Depuis quelques années, on s’intéresse davantage au compostage comme moyen pour manutentionner la grande quantité de fumier engendrée par les élevages de bovins dans le sud de l’Alberta. Les auteurs ont dosé19 éléments (C, N, P, Na, Ca, Mg, K, S, Al, Fe, Mn, Zn, Cu, Cr, Ni, Pb, Co, Mo et Cd) dans le fumier frais, le fumier à moitié composté et le compost de quatre élevages commerciaux. Le compostage augmente la concentration (de 26 à73%) de treize éléments et diminue celle de quatre autres (C, Cr, Ni et Mo). Pour les deux derniers, la concentration de N varie avec le parc d’engraissement tandis que celle de Pb n’est presque pas affectée. La perte totale de masse observée durant le compostage se situe en moyenne à54%, ce qui représente une importante économie au niveau du remorquage. Dans l’ensemble, les pertes moyennes s’établissent à61% pour le carbone et à33% pour l’azote. Si on fait la comparaison avec l’équivalent en poids humide (état naturel), le compostage permet de remorquer 56% plus de N, 84% plus de P, 91% plus de Zn et 76% plus de Cu que le fumier frais, ce qui s’avère avantageux pour le transport des éléments nutritifs et des oligoéléments entre les régions à faible et à fort débit. L’étude quantifie le comportement des éléments nutritifs et des oligoéléments durant le compostage, procure des données comparatives avec le fumier frais et contribue à faciliter les décisions relatives à l’usage final du compost (à savoir, distance de remorquage, taux d’application).