Dynamique microbienne dans les biofilms à culture mixte de Salmonella Typhimurium et d’Escherichia coli O157:H7 et des bactéries survivant à l’assainissement des convoyeurs à bande des usines de transformation de viande

Citation

Yang, X., Wang, H., Hrycauk, S., Holman, D.B., Ells, T.C. (2023). Microbial Dynamics in Mixed-Culture Biofilms of Salmonella Typhimurium and Escherichia coli O157:H7 and Bacteria Surviving Sanitation of Conveyor Belts of Meat Processing Plants. Microorganisms, [online] 11(2), http://dx.doi.org/10.3390/microorganisms11020421

Résumé en langage clair

La formation de biofilms peut faire en sorte que Salmonella Typhimurium (ST) et E. coli O157:H7 (O157) persistent sur les surfaces. Même si les équipements utilisés dans les installations de transformation des aliments sont régulièrement nettoyés et désinfectés, l’objectif n’est pas d’obtenir une surface exempte de bactéries. Ainsi, les milieux où l’on transforme la viande sont propices à la formation de biofilms multi-espèces. L’étude porte sur l’influence des bactéries présentes sur les surfaces de transformation de la viande (BSTV) sur les biofilms formés par O157 (non inducteur de biofilm; NI) et ST (fort inducteur de biofilm; BF). Les BSTV ont été récupérés sur différentes surfaces d’un convoyeur à bande et ont servi à une inoculation de coupons en acier inoxydable en vue d’un éventuel développement de biofilms avec les deux agents pathogènes de façon concomitante ou après 48 heures. La numération moyenne d’O157 et de ST dans des conditions équivalentes ne variait généralement pas. Pseudomonas était prédominant dans les inocula et les biofilms de BSTV, indépendamment du type de BSTV ou du mode de prolifération. Qu’un agent pathogène soit considéré comme un fort inducteur ou un non-inducteur en monoculture, la réussite de son intégration dans des biofilms complexes multi-espèces dépend de la présence de certains autres organismes résidant au sein du biofilm. Les résultats de ces travaux montrent que pour lutter contre les agents pathogènes dans les installations de transformation de la viande, nous ne devrions pas dépendre de la capacité de formation de biofilms des monocultures, mais plutôt adopter une approche globale qui permet de réduire autant que possible la contamination des surfaces par les bactéries.

Résumé

La formation de biofilms peut faire en sorte que Salmonella Typhimurium (ST) et E. coli O157:H7 (O157) persistent sur les surfaces. L’étude porte sur l’influence des bactéries présentes sur les surfaces de transformation de la viande (BSTV) sur les biofilms formés par O157 (non inducteur de biofilm; NI) et ST (fort inducteur de biofilm; FI). Les BSTV ont été récupérées sur les surfaces exposées (SE), les surfaces non exposées (SNE) et la surface des rouleaux (SR) d’un convoyeur à bande après désinfection, dans un abattoir. Nous avons inoculé des réacteurs à biofilms contenant des coupons en acier inoxydable et O157 et ST avec des BSTV de façon concomitante (CO) ou après un délai de 48 h (IS) et procédé à une incubation à 15C pendant 144 h. Les coupons ont été retirés à différents intervalles et analysés par étalement sur plaque classique et séquençage de l’amplicon du gène de l’ARNr 16S. La numération bactérienne totale dans les biofilms a atteint environ 6,5 log UFC/cm2, indépendamment du type de BSTV ou du mode de prolifération. La numération moyenne pour O157 et ST dans des conditions équivalentes ne variait généralement pas (p>0,05), sauf pour l’IS, qui était fixé à 50 h et où aucun O157 n’a été récupéré. O157 et ST représentaient 1,6±2,1% et 4,7±5,0% (CO) et 1,1±2,2% et 2,0±2,8% (IS) de la population finale. Pseudomonas était prédominant dans les inocula et les biofilms de BSTV, indépendamment du type de BSTV ou du mode de prolifération. Qu’un agent pathogène soit considéré comme un fort inducteur ou un non-inducteur de biofilm en monoculture, la réussite de son intégration dans des biofilms complexes multi-espèces dépend de la présence de certains autres organismes résidant au sein du biofilm.

Date de publication

2023-02-01