Un historique du basidiomycète psychrophile causant la moisissure des neiges en Alberta : quand identifierons nous l’espèce?

Citation

Gaudet DA, Hutter S-T, Redhead S, Laroche A. 2020. A history of the LTB snow mold fungus in Alberta: When will we identify this species? Proceedings of the 41st Annual Meeting (Virtual) of the Plant Pathology Society of Alberta, Lethbridge, AB 2020/11/04 - 2020/11/05.

Résumé en langage clair

Une présentation des travaux de recherche passés et actuels sur la moisissure nivéale ainsi que d’un arbre phylogénétique qui laisse à penser que nous allons bientôt être en mesure de déterminer les noms d’espèces de ces différents champignons.

Résumé

La moisissure des neiges peut causer de graves dommages aux céréales d’hiver et aux plantes fourragères vivaces dans le centre et le nord de l’Alberta, où une couverture de neige s’établit au début de l’automne et persiste jusqu’au printemps. La moisissure rose des neiges causée par le Microdochium nivale et le Myrioscherotinia borealis entraîne des dommages hivernaux aux cultures, mais la plus importante moisissure des neiges est le basidiomycète psychrophile (BP). Ce basidiomycète blanc stérile a été signalé pour la première fois par Broadfoot et Cormack en 1941 chez la luzerne. Il n’a pas été identifié avant 1980, année où Traquair a identifié le champignon comme étant le Coprinus pyschromorbidus. Un BP causant la pourriture des fruits en Oregon et une forme sclérotique d’un BP infectant le blé d’hiver ont également été signalés comme appartenant à l’espèce C. psychromorbidus en 1981 par Spotts et al. et en 1982 par Traquair et Smith, respectivement. Des techniques moléculaires ainsi que des études classiques sur la reproduction menées en 1993 par Laroche et al. ont permis de réfuter l’identification du BP comme étant le C. psychromorbidus. À l’heure actuelle, des séquences ITS et d’autres séquences communes provenant d’un large éventail de basidiomycètes sont mises à profit dans le cadre d’une collaboration entre des centres de recherche d’AAC à Lethbridge et à Ottawa, ce qui permet d’espérer que la controverse autour de l’identité du BP prendra bientôt fin.