A total merit selection index for Ontario organic dairy farmers

Les normes de production biologique exigent d’apporter des changements aux pratiques de gestion, car la santé, la fécondité et l’état de santé en général étant plus importants dans une ferme laitière biologique que dans une ferme laitière classique, il faut adopter des objectifs de sélection différents. Une enquête portant sur 18 (40 %) fermes laitières biologiques de l’Ontario a été effectuée pour recueillir des données sur les systèmes de production, les politiques en matière de reproduction et les préoccupation en général. Nous avons observé une production laitière plus faible, un taux de reproduction plus faible, une cote de cellules somatiques plus élevée et un taux de croisement beaucoup plus élevé dans les fermes biologiques que dans les fermes classiques. Le taux de réforme, qui était en fait de 21 %, provenait principalement d’une fécondité réduite, de la mammite, de troubles des pieds et des pattes, d’une production laitière insuffisante et de l’âge des animaux. Les principales préoccupations exprimées par les producteurs laitiers biologiques avaient trait au broutage, à la fécondité, à la santé et à la longévité. Nous avons élaboré un indice de mérite total pour les producteurs biologiques à partir de cotes subjectives établies pour certains caractères génétiques au Canada. Le ratio des caractères de production/caractères de santé (28:72) était passablement différent de celui de l’Indice de profit à vie au Canada (54:46), mais semblable à ceux de l’indice utilisé dans le cadre de la production classique en Suède et au Danemark et de la production biologique en Suisse. L’importance globale des caractères liés à la santé était 2,5 fois plus élevée dans l’indice biologique, et notamment dans le cas de la persistance de la lactation, de la cote de cellules somatiques et de la capacité corporelle. Les corrélations établies entre l’indice biologique et l’Indice de profit à vie étaient de 0,88 pour l’ensemble des taureaux d’élite au Canada, de 0,70 pour les 1 000 meilleurs et de 0,65 pour les 100 meilleurs, ce qui indique que selon l’indice choisi, un groupe différent de taureaux aurait la meilleure cote. En comparant les deux indices chez les 100 meilleurs taureaux, on a observé que ceux sélectionnés en regard de l’indice biologique se classaient moins bien (environ 0,5 écart type) en ce qui concerne tous les caractères liés au rendement, mais se classaient beaucoup mieux au chapitre de la capacité corporelle et de la cote de cellules somatiques, et mieux également (0,25 écart-type) au chapitre de la durée de vie du troupeau, des troubles des pieds et des pattes, de la conformation du pis et de la persistance de lactation. Compte tenu de la faible population, il ne serait pas viable d’avoir recours à un programme de sélection différent pour les systèmes de production biologique dans un avenir rapproché. Toutefois, l’indice biologique permettrait aux producteurs de classer les taureaux d’élite en fonction des besoins perçus.