Seuil de concentration d’inoculum pour l’infection du blé par la rouille jaune

Citation

Araujo, G.T., Gaudet, D.A., Amundsen, E., Frick, M., Aboukhaddour, R., Selinger, B.L., Laroche, A. (2023). Inoculum threshold for stripe rust infection in wheat. Canadian Journal of Plant Pathology, [online] 45(3), 304-319. http://dx.doi.org/10.1080/07060661.2023.2177888

Résumé en langage clair

La rouille jaune et l’oïdium sont des maladies importantes du blé au Canada et dans le monde. Les méthodes de détection moléculaire permettent de détecter un petit nombre de spores; il est donc nécessaire de déterminer les seuils d’inoculum initiaux pour que les agents pathogènes causent la maladie, tant dans un environnement contrôlé que sur le terrain. Les cultivars de blé sensibles « Avocet » et « AC Barrie » ont été inoculés avec différentes quantités de spores (0, 1E+3, 1E+4, 1E+5, 1E+6 et 1E+7) de Pst et de Bgt. L’incidence de la maladie, sa gravité et le type d’infection ont été évalués. Les résultats des études en environnement contrôlé ont montré que le nombre minimum de spores nécessaires pour provoquer une incidence et une gravité appréciables de Pst se situait à des concentrations plus élevées de spores, soit 1E+5-1E+6. Inversement, de faibles niveaux d’incidence et de gravité ont été observés à des concentrations de 1E+3 à 1E+4 spores pour la Bgt. Collectivement, ces résultats ont démontré que la gravité de la rouille jaune augmentait avec la concentration de spores uniquement à des niveaux élevés de spores. En revanche, la gravité de la Bgt augmentait avec la concentration de spores de 1E+3 à 1E+7 spores mL-1. La compréhension du nombre minimum de spores nécessaire au développement de la maladie sur le terrain sera une condition préalable à la prévision des épidémies et à la conception de mesures de contrôle fongicide pour les futurs systèmes agricoles durables.

Résumé

La rouille jaune (Puccinia striiformis f. sp. tritici, ou Pst) et l’oïdium (Blumeria graminis f. sp. tritici, ou Bgt) sont des maladies importantes du blé au Canada et dans le monde. Les méthodes de détection moléculaire permettent de détecter un petit nombre de spores; il est donc nécessaire de déterminer les seuils d’inoculum initiaux pour que les agents pathogènes causent la maladie, tant dans un environnement contrôlé que sur le terrain. Les cultivars de blé sensibles « Avocet » et « AC Barrie » ont été inoculés avec différentes quantités de spores (0, 1E+3, 1E+4, 1E+5, 1E+6 et 1E+7) de Pst et de Bgt. L’incidence de la maladie, sa gravité et le type d’infection ont été évalués. Les résultats des études en environnement contrôlé ont montré que le nombre minimum de spores nécessaires pour provoquer une incidence et une gravité appréciables de Pst se situait à des concentrations plus élevées de spores, soit 1E+5 à 1E+6. Inversement, de faibles niveaux d’incidence et de gravité ont été observés à des concentrations de 1E+3 à 1E+4 spores pour la Bgt. Malgré la présence d’une infection naturelle par Pst, les résultats d’études sur le terrain menées en 2016 et 2017 dans le Sud de l’Alberta ont démontré que des augmentations significatives des niveaux de gravité ont été observées après l’application de 1,2 x 1E+7 spores. Collectivement, ces résultats ont démontré que la gravité de la rouille jaune augmentait avec la concentration de spores uniquement à des niveaux élevés de spores. En revanche, la gravité de la Bgt augmentait avec la concentration de spores de 1E+3 à 1E+7 spores mL-1. Des tests de germination des spores in vitro et in vivo ont montré que les taux de germination des spores de Pst étaient réduits à des concentrations de spores plus faibles par rapport aux taux de germination à des concentrations plus élevées. La compréhension du nombre minimum de spores nécessaire au développement de la maladie sera une condition préalable à la prévision des épidémies et à la conception de mesures de contrôle fongicide pour les futurs systèmes agricoles durables.

Date de publication

2023-01-01