Sélection de traits de résistance à la varroase et à d’autres maladies au moyen de marqueurs protéomiques

Citation

Pernal SF, Hoover SE, Currie RW, Guarna MM, Foster LJ (2016) Proteomic marker-assisted selection for Varroa and disease resistance. XXV International Congress of Entomology 2016, 25-30 Sept 2016, Orlando, FL. doi:10.1603/ICE.2016.95010

Résumé

Introduction : Nous avons utilisé un panel de biomarqueurs d’expression protéique pour sélectionner chez l’espèce Apis mellifera des reproducteurs adoptant un comportement hygiénique, sur trois générations et au sein d’une vaste population, et avons évalué l’efficacité de ces nouveaux biomarqueurs dans l’amélioration de la résistance à la loque américaine, ainsi qu’à la varroase. Méthodes : Dans l’Ouest canadien, nous avons évalué le comportement hygiénique d’abeilles issues de 635 colonies au sein de 38 exploitations apicoles commerciales. Dans ces colonies, un échantillon a ensuite été établi de façon aléatoire pour établir un groupe de référence non sélectionné ainsi qu’une population de génération F0. Nous avons ensuite procédé, de manière successive, à l’évaluation, à la sélection et à la propagation de trois générations d’abeilles, de 2011 à 2013, par l’analyse comparative directe de la sélection à l’aide de marqueurs protéomiques (MAS) et de la sélection phénotypique classique axée sur le comportement (FAS) à l’égard de l’hygiène. Resultats/conclusion : Dans les populations sélectionnées à l’aide de la méthode FAS, la génération F3 présente des augmentations relatives du comportement hygiénique de 31.7 % par rapport aux populations de référence. Des améliorations similaires, quoique plus faibles, ont été observées chez les populations sélectionnées à l’aide de la méthode MAS. Dans les populations sélectionnées à l’aide des méthodes FAS et MAS, des signes manifestes d’amélioration de la résistance à la loque américaine ont été observés à l’échelle de la colonie chez les générations F1 et F3 pour plusieurs paramètres, y compris l’expression des symptômes cliniques, la proportion de colonies infectées et la survie à l’hivernage.Une diminution de la quantité de Varroa destructor au stade phorétique a été observée chez les populations sélectionnées à l’aide des méthodes FAS et MAS comparativement aux populations de référence, et la survie à l’hivernage a été améliorée. Les colonies de la génération F3 dirigées par les reines sélectionnées au moyen de la méthode MAS présentaient également des proportions plus élevées de cellules réoperculées que les populations de référence, mais seulement chez les colonies inoculées avec Varroa destructor, ce qui indique que la méthode MAS a permis de sélectionner des composantes d’hygiène auxquels le varroa était sensible. Les résultats de nos travaux sont les premiers à montrer l’enrichissement d’un trait à l’aide de marqueurs protéomiques et l’utilité de cette technologie pour la reproduction des abeilles.

Date de publication

2016-09-29