Ruminal acidosis in feedlot cattle: Interplay between feed ingredients, rumen function and feeding behavior (a review)

Citation

González, L.A., Manteca, X., Calsamiglia, S., Schwartzkopf-Genswein, K.S.G., et Ferret, A. (2012). « Ruminal acidosis in feedlot cattle: Interplay between feed ingredients, rumen function and feeding behavior (a review). », Animal Feed Science and Technology, 172(1-2), p. 66-79. doi : 10.1016/j.anifeedsci.2011.12.009

Résumé

L’acidose ruminale chez les bovins d’engraissement est un trouble métabolique fréquent d’origine digestive, qui a d’importantes répercussions économiques et qui influe sur le bien‑être de l’animal. Les principaux facteurs de risque sont les rations à forte teneur en grain et à faible teneur en fourrage en raison de leur taux et de leur degré élevés de dégradation par les microbes du rumen. Par conséquent, au moment de la préparation de la ration, il faut tenir compte de la proportion, de la méthode de transformation et du type de grain; de la proportion, de la teneur en fibres et de la taille des particules du fourrage; ainsi que de l’utilisation d’additifs alimentaires. Les caractéristiques du grain et du fourrage ainsi que les additifs alimentaires pourraient déterminer le taux et la quantité d’acides organiques produits dans le rumen. De plus, la composition de la ration pourrait avoir une incidence sur le comportement alimentaire, c.‑à‑d. sur la prise alimentaire et l’activité masticatoire, ce qui influe grandement sur l’équilibre acide‑base du liquide ruminal. Les caractéristiques alimentaires associées à un faible pH ruminal sont la consommation élevée de matière sèche et l’ingestion de gros repas en raison de la production d’une grande quantité d’acide par période de temps, de la vitesse d’alimentation élevée due à la faible ensalivation des aliments, du court temps de mastication pendant le repas et la rumination attribuable à la faible production quotidienne de salive, et en raison des grandes variations du comportement alimentaire tout au long de la journée, notamment une rumination et des repas moins fréquents. L’équilibre acide‑base du rumen nécessite la synchronisation du temps entre la production d’acide et la neutralisation par la salive, ainsi que l’élimination par l’absorption, la vidange du rumen et la métabolisation. La consommation de rations contenant une forte proportion de fourrage et des grosses particules abaisse la vitesse d’alimentation et allonge le temps de mastication, ce qui favorise la production de salive, et la consommation de petits repas réduit la production d’acide. L’adaptation du comportement alimentaire aux rations à forte proportion de concentré joue aussi un rôle important, puisque les petits repas et la répartition plus uniforme de la consommation durant la journée se traduisent par une meilleure synchronisation du temps entre la production d’acide et l’élimination ou la neutralisation. L’ajout de monensin augmente la fréquence et réduit la taille des repas, ce qui est bénéfique pour le pH du liquide ruminal, tandis que le bicarbonate de sodium à des concentrations élevées produit des effets opposés et réduit la rumination. En plus de la composition de la ration, la gestion de l’alimentation et le milieu social peuvent influer sur le comportement alimentaire et, en conséquence, sur le pH du liquide ruminal. Présenter les aliments deux fois par jour améliore la synchronisation du temps entre la prise alimentaire (production d’acide), la rumination (production de salive) et l’élimination du rumen des produits de fermentation. En revanche, les programmes d’alimentation qui limitent la quantité d’aliments et la durée de leur disponibilité peuvent provoquer la faim chez les animaux, tandis que la restriction de l’espace consacrée à l’alimentation accroît la compétition entre les animaux du groupe. Ces deux situations se soldent par des repas plus petits et moins nombreux mangés plus rapidement et, par conséquent, par un risque accru d’acidose ruminale.

Date de publication

2012-02-28