Réponse de la mésofaune du sol à l’application de longue durée de fumier de parc d’engraissement sur des terres en culture irriguée
Citation
Miller, J.J., J.P. Battigelli, B.W. Beasley, and C.F. Drury. 2017. Response of Soil Mesofauna to Long-Term Application of Feedlot Manure on Irrigated Cropland. J. Environ. Qual. 46:185–192.
Résumé en langage clair
L’application de longue durée de fumier de parc d’engraissement en tas ou en compost avec une litière en paille ou en copeaux de bois pourrait influer sur la répartition et la densité de la mésofaune du sol (pucerons, collemboles, etc.). Cette mésofaune agit sur la santé, la structure et la fertilité des sols, la décomposition de la matière organique et la croissance culturale. Nous avons fait porter une étude de deux ans dans les champs sur l’effet d’une application de longue durée de divers amendements de parc d’engraissement sur la mésofaune du sol. Les principaux facteurs de comparaison des traitements ont été le type de fumier (en tas ou en compost), la litière (en paille ou en copeaux de bois) et le débit d’application. Nous avons tiré des carottes intactes de sol de diverses parcelles de traitement à l’automne des deux années en question et la mésofaune du sol a été extraite, dénombrée et caractérisée. Nous avons constaté que le type de fumier n’influait en rien sur la densité de la mésofaune dans le sol. En revanche, cette densité était généralement plus élevée dans les sols amendés avec copeaux qu’avec paille, ce qu’on expliquait par une humidité supérieure du sol et une densité inférieure du sol en vrac avec les copeaux. La conversion des exploitants de parcs d’engraissement du fumier en tas au fumier en compost ne devrait pas avoir d’incidence sur la densité de la mésofaune du sol, mais la conversion de la paille aux copeaux de bois pour la litière pourrait accroître la densité d’une certaine mésofaune des sols pouvant avoir un effet bénéfique sur ceux-ci.
Résumé
L’application de longue durée de fumier de parc d’engraissement sur les terres agricoles peut influencer la mésofaune des sols. Les organismes présents agissent sur la santé, la structure et la fertilité des sols, la décomposition de la matière organique et la croissance culturale. La présente étude visait à examiner à long terme (horizon de 16-17 ans) l’incidence du type de fumier de parc d’engraissement et de la litière sur la mésofaune du sol sur deux ans (2014 et 2015). Il y a eu application manuelle de fumier de parc d’engraissement en tas ou en compost avec de la litière de paille ou de copeaux de bois (le témoin était l’absence d’amendement) à un débit de 13 mg ha-1 poids sec sur un sol irrigué de loam argileux ensemencé en orge (Hordeum vulgare L.) en continu. On a tiré des carottes intactes de la surface (0-5 cm) à l’automne et établi les densités des sous-ordres d’acariens (pucerons) et des familles de collemboles (entomobryidés). Le type de fumier n’avait pas d’effet significatif (P > 0,05) sur la densité de la mésofaune du sol. En revanche, la densité était en hausse significative (de 2 à 6 fois plus élevée) avec les copeaux par rapport à la paille pour ce qui est des acariens totaux en 2014 et 2015, des collemboles totaux, des acariens des collemboles totaux, des oribates et des entomobryédés dans les sols amendés en 2014. On a attribué l’effet de la litière à une teneur significativement supérieure du sol en eau et à une moindre densité du sol en vrac avec les copeaux qu’avec la paille. La densité de la mésofaune du sol n’était pas significativement supérieure dans les sols amendés. La conversion des exploitants de parc d’engraissement du fumier en tas au fumier en compost ne devrait pas avoir d’incidence sur cette densité, tandis que le passage de la paille aux copeaux de bois est de nature à accroître la densité d’une certaine mésofaune des sols avec un effet bénéfique sur ceux-ci.