Pratiques de gestion associées à la douleur chez les bovins des exploitations vache-veau de l’Ouest canadien : Une étude de méthodes mixtes

Citation

Moggy, M.A., Pajor, E.A., Thurston, W.E., Parker, S., Greter, A.M., Schwartzkopf-Genswein, K.S., Campbell, J.R., Windeyer, M.C. (2017). Management practices associated with pain in cattle on western Canadian cow-calf operations: A mixed methods study. Journal of Animal Science, [online] 95(2), 958-969. http://dx.doi.org/10.2527/jas2016.0949

Résumé en langage clair

L’objectif de cette étude de méthodes mixtes était de décrire les pratiques associées à la douleur mises en œuvre dans les exploitations agricoles et la perception des producteurs vis-à-vis les stratégies d’atténuation de la douleur. Un questionnaire sur le vêlage et le traitement des veaux a été envoyé à 109 éleveurs-naisseurs de veaux de l’Ouest canadien. L’analyse thématique du contenu a révélé que la perception de la douleur par les producteurs était influencée par ce qu’ils appelaient le « bon sens », la sympathie, les preuves visuelles de la douleur et l’âge de l’animal. Les facteurs qui ont influencé la justification des participants pour la mise en œuvre de pratiques d’atténuation de la douleur comprenaient l’accès à l’information et aux ressources, l’âge de l’animal, l’avantage pour l’exploitation, le coût et la logistique, les exigences du marché et la conscience personnelle.
La majorité des personnes interrogées ont reconnu que le vêlage et le traitement (marquage, écornage, castration, vaccination, etc.) des veaux sont douloureux, mais peu d’entre elles appliquaient des stratégies d’atténuation de la douleur pour ces dernières pratiques. Cependant, le traitement des veaux sans atténuation de la douleur est conforme aux directives canadiennes publiées lorsque la pratique est effectuée à un âge précoce. L’absence d’atténuation de la douleur a été attribuée à la perception selon laquelle les jeunes animaux seraient moins sensibles à la douleur, à un manque de disponibilité, à des obstacles économiques et temporels et à la demande du marché. D’autres recherches sont nécessaires pour répondre à la perception selon laquelle la douleur est moindre chez les jeunes veaux et s’assurer que les lignes directrices sont, en fait, appropriées.
Les domaines de futures recherches comprennent les effets du traitement à un âge précoce, les méthodes d’atténuation de la douleur à action rapide pour la castration, l’écornage et le marquage, ainsi que les avantages de l’atténuation de la douleur pour la santé, le rendement et l’économie. Enfin, les domaines mentionnés pour de futurs efforts de vulgarisation comprennent l’accès des vétérinaires et des producteurs à de l’information et à des analgésiques, la sensibilisation des producteurs à la douleur associée aux pratiques de vêlage et de traitement des veaux, et l’amélioration de la communication entre les vétérinaires et les producteurs sur les sujets liés au bien-être.

Résumé

© 2017, American Society of Animal Science. Tous droits réservés. La mise en œuvre de stratégies d’atténuation de la douleur à la ferme dépend de leur faisabilité et de leur importance pour les producteurs. À l’heure actuelle, il y a un manque d’information sur l’adoption de pratiques de gestion associées à la douleur chez les bovins au sein de l’industrie bovine canadienne. Cette étude de méthodes mixtes visait à décrire les pratiques associées à la douleur mises en œuvre à la ferme et la perception des producteurs à l’égard des stratégies d’atténuation de la douleur. Un questionnaire sur la gestion du vêlage et le traitement (marquage, écornage, castration, vaccination, etc.) des veaux a été envoyé à 109 éleveurs-naisseurs de veaux de l’Ouest canadien. De plus, 15 personnes ont été sélectionnées à dessein, sur la base de leurs réponses au questionnaire, pour participer à des entretiens individuels semi-structurés dans les exploitations agricoles. La fréquence des stratégies d’atténuation de la douleur utilisées pour la dystocie et la césarienne par les répondants était de 46 et 100 %, respectivement. La majorité des exploitants ont déclaré castrer et écorner les veaux avant l’âge de 3 mois (95 et 89 %, respectivement). La majorité des producteurs n’utilisaient pas de stratégies d’atténuation de la douleur pour la castration et l’écornage (90 et 85 %, respectivement). Le marquage était pratiqué par 57 % des répondants, dont 4 % utilisaient des stratégies d’atténuation de la douleur. L’analyse thématique du contenu a révélé que la perception de la douleur par les producteurs était influencée par ce qu’ils appelaient le « bon sens », la sympathie, les preuves visuelles de la douleur et l’âge de l’animal. Les facteurs qui ont influencé la justification des participants pour la mise en œuvre de pratiques d’atténuation de la douleur comprenaient l’accès à l’information et aux ressources, l’âge de l’animal, l’avantage pour l’exploitation, le coût et la logistique, les exigences du marché et la conscience personnelle. Dans l’ensemble, les pratiques de gestion étaient généralement conformes aux lignes directrices canadiennes publiées. Les résultats de cette étude pourraient fournir une orientation pour l’élaboration de politiques futures, la recherche et les efforts de vulgarisation visant à encourager l’adoption de stratégies d’atténuation de la douleur.

Date de publication

2017-02-01