Potential impact of climate change on carbon in agricultural soils in Canada 2000-2099

Citation

Smith, W.N., Grant, B.B., Desjardins, R.L., Qian, B., Hutchinson, J.J., et Gameda, S.B. (2009). « Potential impact of climate change on carbon in agricultural soils in Canada, 2000-2099. », Climatic Change, 93(3-4), p. 319-333. doi : 10.1007/s10584-008-9493-y

Résumé

Devant la menace du réchauffement climatique, il est important d’évaluer l’incidence des changements climatiques futurs sur l’environnement et de déterminer dans quelle mesure toute répercussion défavorable pourrait être atténuée. Dans le cadre de cette étude, nous avons évalué l’impact des scénarios de changement climatique sur les stocks de carbone du sol au Canada et nous avons examiné le potentiel d’amélioration ou de maintien de la qualité du sol que représentent les pratiques de gestion agricole. D’après les données météorologiques historiques enregistrées de 1951 à 2001, les sols semi-arides de l’ouest du Canada se sont réchauffés et asséchés et les températures de l’air ont augmenté durant le printemps et l’hiver. Les résultats du modèle couplé climatique global (MCCG 1 et 2) du Centre canadien de la modélisation et de l’analyse climatique (CCmaC) selon deux scénarios de forçage climatique ont également indiqué une augmentation plus marquée des températures au printemps et en hiver. Les précipitations ont augmenté de manière significative selon le scénario IS92a du GIEC, conformément aux tendances historiques dans l’est du Canada, tandis qu’elles ont très peu changé selon le scénario SRES B2 du GIEC et correspondaient davantage aux tendances historiques dans l’ouest du Canada. On a utilisé le modèle Century pour analyser les effets du changement climatique sur les stocks de carbone des terres agricoles au Canada. Pour les simulations fondées sur des données météorologiques historiques, les résultats des modèles selon le scénario SRES B2 ont indiqué que les sols agricoles perdraient 160 Tg de carbone d’ici 2099, alors qu’ils en perdraient 53 Tg selon le scénario IS92a. Les sols des régions humides perdaient quand même du carbone, malgré une augmentation de 10 à 13 % de l’apport en carbone provenant des cultures. Les coefficients de carbone associés aux modifications des pratiques de gestion ont également été estimés selon les deux scénarios de changement climatique. On a noté peu de différences entre les coefficients associés au passage de l’agriculture classique au travail du sol sans labour, alors que les coefficients de carbone associés à la conversion des cultures annuelles en cultures de graminées vivaces étaient inférieurs aux données historiques dans le cas des sols semi-arides, où le stress hydrique nuisait à la production des cultures, et supérieurs dans le cas des sols humides.