Nitrous oxide emissions respond differently to no-till in a loam and a heavy clay soil

Citation

Rochette, P., Angers, D.A., Chantigny, M.H., et Bertrand, N. (2008). « Nitrous Oxide Emissions Respond Differently to No-Till in a Loam and a Heavy Clay Soil. », Soil Science Society of America Journal, 72(5), p. 1363-1369. doi : 10.2136/sssaj2007.0371

Résumé

Les avantages que devrait entraîner une augmentation des stocks de C du sol sur les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) de la surface du sol après l’adoption de pratiques de travail du sol à des fins de conservation peuvent être partiellement annulés par des augmentations des émissions de N₂O du sol. L’objectif de la présente étude était d’évaluer les impacts à court terme du non travail (NT) du sol sur les émissions de N₂O du sol. L’étude a été menée dans l’est du Canada pendant les 3e, 4e et 5e années après le début du NT et du labour avec charrue à versoirs (LCV) en automne sur des sols d’argile lourde et de loam graveleux. Les émissions annuelles de N₂O étaient exceptionnellement élevées dans le sol d’argile lourde, se situant entre 12 et 45 kg N₂O N ha⁻¹ pendant les trois ans de l’étude. Ces valeurs des émissions n’étaient probablement pas liées aux apports d’engrais azotés, mais plutôt à la dénitrification entretenue par la décomposition d’importants stocks de matière organique du sol (192 Mg C ha⁻¹ dans les 50 premiers centimètres). En moyenne, le NT a fait plus que doubler les émissions de N₂O par rapport au LCV dans l’argile lourde. L’influence du labourage sur le flux de N₂O dans le sol d’argile lourde était probablement attribuable à une augmentation de la porosité du sol, qui en maintenait l’aération et la teneur en eau à des niveaux limitant la dénitrification et la production de N₂O dans les 20 premiers centimètres. Dans le sol loameux, les émissions moyennes pendant les trois années ont été similaires pour les parcelles de NT et de LCV. Les résultats de cette étude indiquent que le potentiel que le NT fasse baisser les émissions nettes de GES pourrait être limité dans les sols à texture fine riches en matière organique qui sont susceptibles de présenter une forte teneur en eau et une aération réduite.

Date de publication

2008-09-01

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