Integrated management of inorganic and organic nitrogen and efficiency in potato systems

Nous avons examiné l’utilité de la jachère par rapport à la couverture avec du seigle d’hiver (Secale cereale L.), résidus moyens ∼1 Mg ha−1, pour une culture de pommes de terre (Solanum tuberosum L.) de 2002 à 2004 dans des parcelles divisées traitées avec 0 ou 5,6 Mg ha⁻¹ de fumier de volaille. Pour évaluer la dynamique de l’azote, nous avons comparé la fertilisation azotée (N inorganique) à l’absence de fertilisation dans un contenant de 75 L de sol. Nous avons utilisé la disponibilité de la source organique d’azote (fumier, résidus de culture de couverture ou les deux) pour ajuster à la baisse la dose d’engrais inorganique à ajouter de manière à obtenir environ 224 kg N ha⁻¹ pour tous les traitements. Nous avons ensuite surveillé la croissance des plantes, l’absorption d’azote et le rendement en tubercules, ainsi que la teneur en azote du sol et la fraction légère de matière organique. Invariablement, le traitement intégré (179 kg N ha⁻¹ d’engrais + fumier) au champ a augmenté de 20 % le rendement en tubercules et l’efficacité de l’absorption d’azote comparativement à la gestion classique sans amendement du sol (224 kg N ha⁻¹ d’engrais). De même, dans l’essai en contenant, le rendement en tubercules et l’absorption de l’azote a été de 14 à 33 % plus élevés avec le traitement intégré qu’avec l’ajout d’engrais sans amendement. En l’absence d’engrais inorganique, le rendement en tubercules a augmenté de 40 à 210 % lorsque la couverture de seigle a été utilisée avec du fumier, comparativement au rendement observé dans les parcelles non amendées. La libération d’azote des différentes sources semblait synchrone aux besoins des plantes, comme l’a révélé la surveillance de la dynamique du NO3–N et la présence de l’azote dans la fraction légère de la matière organique. Même si l’application de fumier était associée à une plus grande quantité d’azote ajoutée, la teneur en NO3–N de la couche de sous-sol dans les traitements avec et sans fumier étaient en moyenne respectivement de 6,7 et de 7,9 mg kg⁻¹. La productivité élevée et l’efficacité de l’azote étaient associées à l’intégration de sources organiques et inorganiques d’azote, ce qui constitue une stratégie de gestion saine tant sur le plan environnemental qu’agronomique.