Influence de la méthode d’application des engrais N sur la croissance des adventices, le rendement grainier et la teneur en protéines du grain chez le blé d’hiver cultivé sans travail du sol.

Citation

Beres, B.L., Harker, K.N., Clayton, G.W., Bremer, E., O'Donovan, J.T., Blackshaw, R.E., et Smith, A.M. (2010). « Influence de la méthode d’application des engrais N sur la croissance des adventices, le rendement grainier et la teneur en protéines du grain chez le blé d’hiver cultivé sans travail du sol. », Canadian Journal of Plant Science, 90(5), p. 637-644. doi : 10.4141/CJPS10037

Résumé

Appliquer de l’urée enrobée de polymère (UEP) au lieu d’urée ordinaire pourrait s’avérer bénéfique à la culture du blé d’hiver (Triticum aestivum L.) en raison d’une croissance réduite des adventices ou d’une hausse du rendement grainier et de la teneur en protéines. Les auteurs ont procédé à trois années d’essais sur le terrain, sous régime pluvial et sous irrigation, à Lethbridge ainsi qu’à deux années d’essais sur le terrain, sous régime pluvial, à Lacombe en vue de préciser les avantages potentiels de l’UEP comparativement à ceux de l’urée dans les pratiques de culture du blé d’hiver usuelles à l’Alberta. Les expériences tenaient compte de quatre paramètres : (1) le type d’urée (urée, UEP et mélange 50:50 d’urée et d’UEP), (2) la méthode d’application (en bandes latérales à l’automne c. épandage à la volée au printemps), (3) le taux d’application d’engrais N (1× et 1,5× les taux recommandés) et (4) l’application d’herbicides (aucune c. totale). L’application d’herbicides réduit sensiblement la biomasse des adventices à tous les sites-années, mais n’augmente le rendement grainier moyen que de 9 %. La biomasse des dicotylédones n’est pas affectée par l’application d’engrais, mais celle de monocotylédones est plus faible avec l’application en bandes latérales à l’automne qu’avec l’épandage printanier à la volée. Elle était aussi plus faible avec l’urée qu’avec l’UEP ou le mélange, et avec le taux d’application d’engrais N de 1x. Pour tous les sites-années, remplacer 50 % ou la totalité de l’urée par de l’UEP accroît le rendement grainier d’en moyenne 4,3 % et diminue la teneur en protéines de 1,3 %. Substituer l’urée par de l’UEP est le facteur qui a le plus d’impact au site-année caractérisé par le plus grand stress dû à la sécheresse, signe que les effets de l’UEP résultent sans doute d’autres facteurs que la moins grande perte de N. Il faudrait entreprendre d’autres études pour évaluer les avantages potentiels d’une substitution de l’urée par de l’UEP dans un large éventail de conditions environnementales.

Date de publication

2010-09-01

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