Hérédité de la résistance à la rouille de la tige chez les cultivars d’avoine Ronald et AC Gwen.

La rouille de la tige de l’avoine attribuable à Puccinia graminis Pers. f. sp. avenae Eriks. et E. Henn. entraîne sporadiquement des épidémies et des pertes de rendement au Manitoba et dans l’est de la Saskatchewan. Les cultivars d’avoine (Avena sativa L.) homologués pour la culture dans cette région intègrent la résistance à cette maladie, mais on en ignore la formule génétique. La race TJJ (NA67), dépistée pour la première fois en 1998, s’attaque à la plupart des variétés portant les gènes Pg. Il serait donc utile de connaître ceux présents chez les variétés d’avoine actuellement cultivées. Le cultivar à grains vêtus Ronald et celui à grains nus AC Gwen ont été retenus pour caractériser l’hérédité de la résistance à la rouille de la tige, et croisé s avec la varié té sensible Triple Crown. La race BLD (NA1) a servi à évaluer les plants de la F₁ et de la F₂. Tous les plants de la F₁ résistaient à la maladie, signe qu’ils portaient au moins un gène dominant. Les plants de la F₂ donnent un ratio de 13:3 (résistant: sensible) pour Ronald (ϰ²=0,31, {I}P{/I} = 0,58) et AC Gwen (ϰ²=3,32 et {I}P{/I} =0,07), ce qui laisse supposer la présence d’un gène dominant et d’un autre récessif. Les rapports de ségrégation des familles combinées de la F₃ sont de 7:8:1 (homozygote résistant: homozygote sensible ségrégant: homozygote sensible) pour la race BLD (ϰ²=0,84, {I}P{/I} =0.66 dans le cas de Ronald; ϰ²=1,99, {I}P{/I} =0,37 dans le cas d’AC Gwen), de 1:2:1 (familles ségrégantes à ratio 1:3) pour la race TJD (ϰ²=2,87, {I}P{/I} =0,24 dans le cas de Ronald; ϰ²=3,45, {I}P{/I} =0,18 dans le cas d’AC Gwen) et de 1:2:1 (familles ségrégantes à ratio 3:1) pour la race FDJ (ϰ²=1,33, {I}P{/I} = 0,51 dans le cas de Ronald; ϰ²=2,04, {I}P{/I} =0,36 dans le cas d’AC Gwen). Ces résultats et réactions aux races connues de Puccinia graminis f. sp. avenae indiquent que Ronald et AC Gwen possèdent le gène dominant Pg2 et le gène récessif Pg13. Cette étude génétique a permis de caractériser la résistance à la rouille de la tige chez Ronald et AC Gwen, et confirmé la base restreinte de cette résistance chez les cultivars d’avoine canadiens.