Farm-scale variation of soil quality indices and association with edaphic properties

Variation des indices de qualité du sol à la ferme et lien entre ces indices et les propriétés édaphiques. Puisque la structure communautaire et la densité de la population des organismes dans le sol est sensible aux changements de gestion, on peut utiliser leur présence comme indicateurs de la qualité dynamique du sol. Cependant, les propriétés édaphiques peuvent aussi avoir une incidence sur les organismes dans le sol, et la variabilité spatiale peut semer la confusion quant à leur utilité dans l’évaluation des sols. Nous avons étudié le lien entre deux fonctions importantes en agronomie : le potentiel de minéralisation de l’azote et la stabilité structurale, ainsi que les propriétés édaphiques biologiques, chimiques et physiques. Les décomposeurs, les nématodes, les collemboles, la teneur totale en carbone, la teneur totale en azote, le pH, la densité apparente (Da) et la texture ont été évalués dans 81 sites sur une parcelle de 25 ha dans une ferme biologique de l’ouest de l’état de Washington. Nous avons conçu des modèles de régression arborescente à partir de paramètres biologiques, chimiques, physiques et organisationnels afin d’expliquer les variations à la ferme de la biomasse microbienne (r² = 0,74), de la densité des nématodes (r² = 0,61), de la densité des collemboles (r² = 0,36), de l’indice de structure des nématodes (IS, r² = 0,41), de l’indice d’amendement en nématodes (IA, r² = 0,54), de la part d’agrégats de plus de 0,25 mm dans le sol (r² = 0,60) et du potentiel de minéralisation de l’azote (r² = 0,58). Les sols dont la biomasse microbienne est supérieure à 597 μg Cmic g⁻¹ formaient un groupe homogène dont le potentiel de minéralisation de l’azote était le plus grand et les sols dont la teneur en argile était supérieure à 13,5 % formaient un groupe homogène comptant la plus grande quantité d’agrégats de plus de 0,25 mm. L’augmentation de l’agrégation du sol était liée à un IS des nématodes plus élevé, quoique la variabilité de l’IS demeure largement inexpliquée par les données. Le travail du sol a eu une incidence importante sur les populations de décomposeurs et de nématodes. En effet, les sols non travaillés pendant cinq ans avaient la plus grande biomasse microbienne et les sols qui n’avaient pas été travaillés pendant les deux semaines précédant la prise des échantillons avaient la plus grande population de nématodes. Il faut tenir compte du lien entre les indices et la texture des sols ainsi que les travaux agricoles récents lorsqu’on compare les indices de la qualité des sols des exploitations agricoles.