Exploitation des pentatomidés par les parasitoïdes indigènes des œufs dans l’aire de répartition indigène et l’aire d’introduction de l’Halyomorpha halys : une approche moléculaire utilisant des masses d’œufs sentinelles

Citation

Konopka, J.K., Gariepy, T.D., Haye, T., Zhang, J., Rubin, B.D., McNeil, J.N. (2019). Exploitation of pentatomids by native egg parasitoids in the native and introduced ranges of Halyomorpha halys: a molecular approach using sentinel egg masses. Journal of Pest Science, [online] 92(2), 609-619. http://dx.doi.org/10.1007/s10340-018-01071-8

Résumé en langage clair

Cette étude examine comment différentes guêpes parasitoïdes utilisent différentes espèces hôtes dans des régions où celles ci sont indigènes et des régions où elles ont été introduites.

Résumé

© Springer-Verlag GmbH, Allemagne, faisant partie de Springer Nature, 2018. Après l’introduction de l’Halyomorpha halys en Europe et en Amérique du Nord, un effort concerté a été fait pour caractériser les relations hôte parasitoïde de l’H. halys. Il n’est toutefois pas clair si le faible taux de parasitisme de l’H. halys observé sur le terrain est attribuable à son rejet par les parasitoïdes ou à l’inhabilité des larves à se développer dans cet hôte. Pour déterminer si les parasitoïdes indigènes exploitent également les pentatomidés indigènes et exotiques dans l’aire d’introduction de l’H. halys, nous avons exposé des masses d’œufs sentinelles de pentatomidés (indigènes et exotiques) dans différents habitats et avons déterminé l’incidence du parasitisme par deux méthodes, soit l’élevage et l’analyse d’ADN. Les estimations du taux de parasitisme étaient toujours plus faibles pour l’élevage que pour la méthode moléculaire. Les masses d’œufs des espèces hôtes indigènes et exotiques étaient également susceptibles d’être attaqués par des parasitoïdes en conditions naturelles, ce qui appuie l’idée selon laquelle l’H. halys constitue un piège évolutif pour les parasitoïdes indigènes. L’absence d’émergence de parasitoïdes des œufs d’H. halys n’est probablement pas attribuable au rejet de cet hôte par les parasitoïdes indigènes, mais plutôt à l’inhabilité des larves à se développer dans cet hôte. Le parasitisme fréquent d’H. halys par des parasitoïdes indigènes met en évidence la possibilité de relations interspécifiques avec des ennemis naturels qu’on envisage d’introduire dans le cadre d’un programme de lutte biologique (p. ex. Trissolcus japonicus). La ponte de parasitoïdes indigènes dans les œufs de l’hôte incompatible H. halys pourrait également avoir des conséquences pour les populations de parasitoïdes (p. ex. réduction des tailles de population, modifications de la composition de la communauté de parasitoïdes) et de pentatomidés (p. ex. concurrence avec l’H. halys, régulation réduite des populations par les parasitoïdes). Ces effets devraient être pris en compte lorsqu’on élabore des stratégies de lutte biologique contre l’H. halys.

Date de publication

2019-03-15

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