Efficacité de l’utilisation de l’eau par le blé de printemps dans la région semi-aride des Prairies canadiennes: incidence de l’engrais vert de légumineuses, du type de blé de printemps et de la fréquence des cultures.

Citation

Kröbel, R., Lemke, R.L., Campbell, C.A., Zentner, R.P., McConkey, B.G., Steppuhn, H., De Jong, R., et Wang, H. (2014). « Efficacité de l’utilisation de l’eau par le blé de printemps dans la région semi-aride des Prairies canadiennes: incidence de l’engrais vert de légumineuses, du type de blé de printemps et de la fréquence des cultures. », Canadian Journal of Soil Science, 94(2), p. 223-235. doi : 10.4141/CJSS2013-016

Résumé

L’eau est le principal paramètre qui influe sur la production agricole dans la région semi-aride des Prairies canadiennes. C’est pourquoi une exploitation efficace de cette ressource présente un tel intérêt en agronomie. Des recherches effectuées antérieurement dans la région ont montré que la meilleure façon de mesurer l’efficacité de l’utilisation de l’eau (EUE) repose sur l’efficacité de l’utilisation des précipitations (EUP) ou une variante de l’EUE tenant compte de l’usage inefficace de l’eau dans les régimes agricoles qui intègrent une jachère estivale. Les auteurs ont recouru à ces mesures pour établir l’influence que la fréquence des cultures, l’inclusion d’un engrais vert de légumineuses et le type de blé de printemps [blé de printemps des Prairies à haut rendement (CPS) ou blé roux de printemps de l’Ouest canadien (CWRS)] exercent sur l’EUE à partir des données recueillies pendant 25ans (1987–2011) dans le cadre de l’expérience «nouvel assolement» réalisée à Swift Current, en Saskatchewan. Cette étude, qui incluait une bonne fertilisation, combinait les techniques de travail minimal et de non-travail du sol à celles de gestion de la neige pour assurer une meilleure rétention de l’eau dans le sol. Les auteurs comparent ces résultats à ceux d’une expérience de 39ans, baptisée «vieil assolement», également réalisée à Swift Current et qui recourait aux techniques classiques de gestion du sol. Les résultats confirment l’effet positif de l’intensité des cultures sur l’EUE, ainsi que celui du blé CPS comparativement au blé CWRS, tout en illustrant l’incidence négative d’un engrais vert de légumineuses en assolement avec le blé, en milieu semi-aride. Par ailleurs, les auteurs ont découvert qu’il pourrait y avoir avantage à réduire le travail du sol en combinant cette pratique à celles de conservation de l’eau par la gestion de la neige, pour rehausser l’efficacité de l’utilisation de l’eau.

Date de publication

2014-01-01

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