Effets nutritionnels et non nutritionnels associés à la présence de légumineuses sur les rendements en grains d’orge et les nitrates du sol.

L’introduction de légumineuses dans les systèmes de cultures contribue à la fourniture en azote à la culture suivante et permet ainsi de réduire la quantité d’engrais azotés appliquée pour combler les besoins de cette dernière. Les objectifs de cette étude étaient donc de déterminer les effets nutritionnels et non nutritionnels associés aux cultures de pois sec, de soya et de trèfle rouge sur la production suivante d’orge de printemps et de déterminer l’impact de ces cultures sur les nitrates du sol. Des parcelles d’orge, de pois sec, de soya et de trèfle rouge ont été initialement implantées. L’année suivante, ces parcelles ont été ensemencées avec de l’orge et fertilisées avec quatre doses d’azote (0, 40, 80 et 120 kg N ha⁻¹). La productivité de l’orge a significativement augmenté de 13 à 50 % à la suite d’un précédent de légumineuses comparativement à l’orge cultivée en monoculture. Ces accroissements de la productivité de l’orge ont été attribués aux effets non nutritionnels liés aux légumineuses. Les effets nutritionnels moyens de l’azote ont été estimés à 57 kg N ha⁻¹ pour le pois sec, à 52 kg N ha⁻¹ pour le soya et à 26 kg N ha⁻¹ pour le trèfle rouge. Toutefois, les augmentations de rendements ssociés aux effets nutritionnels de l’azote ont été moins élevées que celles liées aux effets non nutritionnels des légumineuses. Les quantités moyennes de nitrate mesurées à la récolte des légumineuses et de l’orge ont été plus élevées dans les parcelles de pois sec, d’orge et de trèfle rouge comparativement aux parcelles de soya. Toutefois, les effets des précédents culturaux sur les nitrates du sol se sont estompés au printemps suivant. Sous les conditions d’expérimentation, les effets nutritionnels de l’azote ainsi que les effets non nutritionnels liés aux légumineuses permettraient de réduire la demande d’engrais azoté pour combler les besoins de la culture.