Effet de la différence entre la température diurne et nocturne sur l’activité racinaire et la sécrétion d’acides organiques de faible poids moléculaire chez la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.)

Citation

Yang, Z., Li, Y., Li, P., Zhang, F., Thomas, B.W. (2016). Effect of difference between day and night temperature on tomato (Lycopersicon esculentum Mill.) root activity and low molecular weight organic acid secretion. Soil Science and Plant Nutrition, [online] 62(5-6), 423-431. http://dx.doi.org/10.1080/00380768.2016.1224449

Résumé en langage clair

La différence de température entre le jour et la nuit est un important facteur environnemental influant sur la croissance des cultures. Il faudrait se pencher davantage sur l’effet potentiel des différences de température diurne et nocturne sur la croissance de la tomate, car les différences positives entre les températures diurnes et nocturnes ont une plus grande influence positive que les différences négatives entre les températures diurnes et nocturnes. Par ailleurs, une différence de 6 degrés était préférable pour la croissance de la tomate en serre.

Résumé

© 2016 Société japonaise des sciences du sol et de la nutrition des plantes. La différence entre la température diurne et nocturne (DIF) est un important facteur environnemental influant sur la croissance des cultures, mais les mécanismes de cette différence ne sont pas entièrement compris. Nous avons étudié la performance des cultures, l’activité racinaire et la concentration des acides organiques de faible poids moléculaire (AGFPM) sécrétés par les racines de la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) dans différentes conditions de DIF. Nous avons utilisé une température quotidienne fixe de 25 °C et cinq traitements DIF (−12, −6, 0, 6 et 12 °C) pour cultiver les tomates dans une enceinte climatique. Nous avons mesuré le rapport racines/pousses, le taux de photosynthèse maximal des feuilles (Pmax), l'activité racinaire, la concentration totale d’azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K) dans les racines, et le type et la concentration des AGFPM à différents stades de croissance. Les résultats ont montré que les DIF positives et négatives inhibaient l’accumulation de matière sèche des parties aériennes, tandis que la DIF à 0 °C favorisait l’accumulation de matière sèche. Comparativement au DIF à 0 °C, les DIF positifs ont significativement augmenté le poids sec des racines, la Pmax, l’activité racinaire et la concentration totale de N, de P et de K dans les racines, tandis que les DIF négatifs ont eu des effets contraires. Durant toute la période de croissance, l’activité racinaire de la tomate a diminué aux stades suivants, selon cet ordre : stade de nouaison, stade de maturité et stade de floraison. Les racines de tomate ont sécrété de l’acide oxalique, de l’acide formique, de l’acide malique, de l’acide lactique, de l’acide acétique, de l’acide citrique, de l’acide succinique et de l’acide propionique avec des DIF positifs, tandis que l’acide acétique n’a pas été détecté dans les traitements DIF négatifs. La concentration d’acide oxalique était significativement plus élevée que celle des autres AGFPM. De plus, au même stade de croissance, les DIF positifs provoquaient plus de sécrétions d'AGFPM que les DIF négatifs et la DIF à 0 °C. On a observé une corrélation positive significative entre la concentration totale d’AGFPM et l’activité racinaire, le rapport racines/pousses, le Pmax et la concentration totale de N, de P et de K dans les racines. D’après les résultats, il faudrait se pencher davantage sur l’effet potentiel des DIF sur la croissance de la tomate,car les DIF positifs ont une influence positive plus importante que les DIF négatifs. Par ailleurs, la DIF à 6 °C est la meilleure option pour la croissance des tomates de serre.

Date de publication

2016-11-01

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