Effects of long-term and recently imposed tillage on the concentration and composition of amino sugars in a clay loam soil in Ontario, Canada

Citation

Zhang, B., Drury, C.F., Yang, X.M., Reynolds, W.D., et Zhang, X.D. (2014). « Effects of long-term and recently imposed tillage on the concentration and composition of amino sugars in a clay loam soil In Ontario, Canada. », Soil & Tillage Research, 135, p. 9-17. doi : 10.1016/j.still.2013.08.011

Résumé

Les perturbations dues au travail du sol ont une incidence sur les microorganismes du sol, et donc sur la production et la décomposition de résidus microbiens tels que les sucres aminés. Cependant, on en sait encore peu sur les changements que subissent les sucres aminés après le travail du sol. Dans le cadre de la présente étude, nous avons observé les changements subis par les sucres aminés dans un loam argileux (Argiaquoll typique mésique) d’Ontario, au Canada, lorsque le sol était soumis aux traitements suivants : culture à long terme (29 ans) sans travail du sol (NT); culture à long terme avec travail du sol classique à la charrue à versoirs (MP); culture à long terme de gazon de pâturin des prés (Poa pratensis L.) (BG); culture à long terme NT (13 ans) remplacée par une culture MP; culture à long terme MP remplacée par une culture NT; culture à long terme BG remplacée par une culture MP. Notre objectif était de déterminer si les différentes pratiques culturales avaient une incidence sur la quantité de sucres aminés présents dans le sol et sur leur nature (c.-à-d. s’ils provenaient de résidus bactériens ou fongiques). Nous voulions aussi évaluer les effets du passage d’une culture herbagère à une culture avec labour (maïs et soja) sur les sucres aminés présents dans le sol. Des échantillons de sol ont été prélevés à des profondeurs de 0–5, 5–10 et 10–20 cm, 1 an (1997), 6 ans (2002), 11 ans (2007) et 16 ans (2012) après le changement de régime de travail du sol. Les concentrations de sucres aminés étaient beaucoup plus élevées pour la culture à long terme BG que pour les cultures à long terme NT et MP. Dans la couche de sol située à 0–5 cm de profondeur, la culture à long terme NT a entraîné une augmentation significative de 18 % des sucres aminés totaux et de 25 % de la glucosamine d’origine fongique (GluN) comparativement à la culture à long terme MP, alors que la culture à long terme NT a entraîné une baisse de 26 % des concentrations de MurA comparativement à la culture à long terme CT. Les concentrations de sucres aminés totaux de la couche superficielle de 0–5 cm ont diminué de manière significative au cours de la première année suivant la conversion des cultures à long terme NT et BG en culture MP, principalement en raison de la diminution des concentrations de GluN. Par ailleurs, les concentrations de sucres aminés présentes dans le sol ont augmenté graduellement après la conversion de la culture à long terme MP en culture NT. Les résultats ont confirmé notre hypothèse : les concentrations de sucres aminés du sol diminuent rapidement et de manière significative lorsqu’une culture MP succède à des cultures NT et BG, alors que ces concentrations se rétablissement graduellement lorsqu’une culture NT succède à une culture MP.