Cultivar type, plant population, and ascochyta blight in chickpea

La lutte contre l’ascochytose, maladie fongique du pois chiche (Cicer arietinum L.) causée par l’Ascochyta rabiei (Pass.) Labrousse [téléomorphe Didymella rabiei (Kovachevski) v. Arx], nécessite une approche intégrée. La présente étude avait pour objet de déterminer l’effet de l’architecture de la plante et de la densité de population sur l’incidence de l’ascochytose. Quatre cultivars de pois chiches Desi (à feuilles composées-pennées) et quatre cultivars Kabuli (deux à feuilles composées-pennées et deux à feuilles unifoliolées) ont été cultivés à raison de 25, 36, 44, 53 et 62 plantes par m⁻² (dénombrées 3 semaines après le début de la levée des semis) à Swift Current, de 2002 à 2005, et à Saskatoon, en 2004 et 2005. Des différences significatives ont été observées dans l’incidence de la maladie entre localités et entre périodes de végétation, la manifestation la plus grave ayant été enregistrée à Swift Current, en 2005, et la moins grave, à Saskatoon, en 2004. Dans l’ensemble, les cultivars les plus atteints étaient ‘Evans’ suivi de ‘CDC Xena’, et le cultivar le moins atteint était ‘222B-11’. Les cultivars à feuilles pennées étaient moins atteints que ceux à feuilles unifoliolées, et ce à tous les stades de développement de la plante. Vers la fin du stade de formation des gousses, le taux d’ascochytose était en moyenne de 15 p. 100 chez les cultivars à feuilles pennées, comparativement à 48 p. 100 chez les cultivars à feuilles unifoliolées. Durant toute la saison de végétation, l’incidence de l’ascochytose était plus élevée chez les cultivars Kabuli que chez les cultivars Desi, et vers la fin du stade de formation des gousses, le taux d’ascochytose était seulement de 13 p. 100 chez les cultivars Desi, tandis qu’il était de 33 p. 100 chez les cultivars Kabuli. Nous avons pu dégager chez les différents cultivars une corrélation significative entre la densité de population et l’’incidence de l’ascochytose. En effet, chez la majorité des cultivars, le taux d’ascochytose augmentait avec la densité de population, à quelques exceptions près. Les taux d’ascochytose observés variaient principalement en fonction de la localité et de la période de végétation (69 p. 100), puis en fonction du cultivar (25 p. 100) et de la densité de population (6 p. 100). L’augmentation de la densité de population s’accompagnait invariablement d’une augmentation du rendement par unité de surface, en dépit d’une incidence plus élevée d’ascochytose. Une stratégie intégrée de lutte contre l’ascochytose chez le pois chiche demande qu’on détermine la densité de population optimale pour les groupes de cultivars à structure semblable.