Colonization of cucumber plants by the biocontrol fungus Clonostachys rosea f. catenulata

La souche J1446 du Clonostachys rosea f. catenulata (Gliocladium catenulatum) (vendue sous l’appellation commerciale Prestop WP) réduit la pourriture fusarienne de la tige et des racines causée par le Fusarium oxysporum f. sp. radicis­cucumerinum (Forc) chez les semis de concombre cultivés en serre hydroponique sur de la laine de roche. Soixante jours après son application au moment de l’ensemencement, l’agent de lutte biologique avait proliféré dans les blocs de laine de roche et atteint > 1 × 10⁵ UFC/g (poids frais) sur les racines de concombre ainsi qu’à la base de la tige. La microscopie électronique à balayage a montré que le C. rosea avait colonisé rapidement la surface des racines et était associé aux poils absorbants des racines et aux jonctions entre les cellules épidermiques. Après avoir transformé le champignon avec la souche AGL-1 d’Agrobacterium tumefaciens contenant le gène de résistance à l’hygromycine (hph) et celui de la β­glucuronidase (uidA), on a pu voir trois semaines après le traitement la croissance de mycélium coloré en bleu à la surface et à l’intérieur des cellules épidermiques et corticales des racines, des tiges et des pousses. La mesure de l’activité de la GUS par fluorimétrie a montré que la biomasse fongique était plus élevée dans les racines et la région du collet, tandis que l’ampleur de la colonisation des tiges supérieures et des feuilles véritables était variable. Les populations observées étaient plus importantes après l’application du traitement sur les blocs de laine de roche qu’avec le traitement des semences. L’application de C. rosea avant l’inoculation de Forc a réduit significativement les populations d’agents pathogènes sur les racines, par rapport aux plantes inoculées avec le Forc seulement. La colonisation des sites d’infection dans la zone racinaire a réduit la croissance de l’agent pathogène et l’incidence de la maladie. La densité de l’agent de lutte biologique semblait augmenter en présence de l’agent pathogène.