When and where do dairy cows defecate and urinate?

L’accumulation d’urine et de matières fécales peut être à l’origine de nombreux phénomènes nuisibles pour les vaches et pour l’environnement. Malgré tout, on sait peu de choses sur les facteurs qui influent sur la défécation et la miction. Nous avons réalisé une première expérience durant laquelle nous avons observé pendant 48 heures la fréquence des comportements de défécation et de miction chez 48 vaches Holstein en lactation (jours de lactation = 144,7 ± 38,0 jours, poids = 667,1 ± 72,0 kg, rang de vêlage = 2,8 ± 2,3) gardées en stabulation libre. Dans une seconde expérience, nous avons observé pendant 5 jours la défécation et la miction de 29 vaches laitières Holstein en lactation (jours de lactation = 62 ± 22,1 jours, poids = 590 ± 70,0 kg, rang de vêlage = 2 ± 1,3) gardées en stabulation libre dans une autre étable, et nous les avons mises en relation avec l’activité des vaches et leur comportement alimentaire. Dans les deux expériences, d’après le nombre total de comportements d’élimination, les vaches ont surtout déféqué (expérience 1 : 33,4 ± 2,0 %; expérience 2 : 42,3 ± 3,1 %) et uriné (expérience 1 : 28,2 ± 2,5 %; expérience 2 : 42,7 ± 4,0 %) dans le couloir d’alimentation et pendant qu’elles occupaient une stalle (défécation : expérience 1 : 28,5 ± 1,0 %; expérience 2 : 26,2 ± 3,0 %; miction : expérience 1 : 42,2 ± 1,5 %; expérience 2 : 39,9 ± 3,8 %). Lorsque les vaches occupaient une stalle, elles s’y couchaient ou s’y tenaient debout, parfois deux pieds dans la stalle et deux pieds dans le couloir. Dans les deux expériences, nous avons constaté des différences entre les vaches au point de vue de la fréquence de défécation (expérience 1: 9,8 ± 4,2/jour, plage de valeurs = 3 à 20; expérience 2 : 15,4 ± 4,3/jour, plage de valeurs = 6 à 36) et de la fréquence de miction (expérience 1: 7,0 ± 3,1/jour, plage de valeurs = 2 à 18; expérience 2 : 9,3 ± 2,8/jour, plage de valeurs = 3 à 19). Les grandes différences observées entre les vaches au point de vue de la fréquence de défécation et de miction n’étaient pas en corrélation avec le rang de vêlage, la production laitière, le poids, le nombre de jours de lactation ou la consommation de matière sèche.