Wheat development, productivity, and nitrogen use are unaffected by stable isotope form of the nitrogen source

On ne sait pas si le blé (Triticum aestivum) a une préférence pour l’isotope léger de l’azote (¹⁴N) lorsqu’on lui fournit une quantité adéquate d’azote sous forme de l’isotope lourd (¹⁵N). Nous avons mené une expérience de culture en pots pendant deux années, en réglant manuellement l’approvisionnement en N de la culture, afin d’évaluer le développement de la plante, la production de matière sèche, le prélèvement de N et le partitionnement du N chez le blé de printemps cultivé en pots de plastique remplis de sable d’Ottawa. Pendant toute la saison de végétation, nous avons fertilisé un des groupes de plantes au moyen d’une source de ¹⁴N (0,37 % at. de ¹⁵N) et fertilisé l’autre groupe, à dose égale, au moyen d’un engrais enrichi en ¹⁵N (91,2 % at. de ¹⁵N). À maturité, environ 60 % du 15N appliqué au second groupe avait été récupéré par les diverses parties de la plante; 65 % de l’azote total de la plante était enrichi en ¹⁵N, alors que ce pourcentage était inférieur à 0,5 % dans le cas du groupe témoin. Il n’y avait aucune différence visible entre les plantes des deux groupes, qui ne présentaient par ailleurs aucune différence mesurable quant à la hauteur des plantes, à l’intensité de vert des feuilles, à la production de matière sèche, au prélèvement de N et au partitionnement du N. Nos résultats montrent que les plantes ayant reçu des apports de N correspondant à des doses semblables, mais comportant des différences marquées d’enrichissement en ¹⁵N ne présentent aucune différence significative de prélèvement de N ou de partitionnement du N. Il semble donc que les plantes n’ont aucune préférence pour le ¹⁴N par rapport au ¹⁵N et que la plus grande abondance du ¹⁴N dans la nature est la principale raison de la prépondérance de l’isotope ¹⁴N dans les tissus végétaux.