Utilité comme engrais vert de sept espèces de trèfle cultivées annuellement sur des sols tempéré s peu ou très fertiles.

Les espèces annuelles et vivaces de tréfle (Trifolium) pourraient ne pas avoir la même utilité comme engrais vert. Pour le savoir, les auteurs en ont cultivé sept espèces comme une culture annuelle sur des sols peu fertiles (Breton) ou très fertiles (Edmonton) de l’Alberta. Quatre espèces étaient annuelles [trèfle de Micheli (T. michelianum Savi), trèfle d’Alexandrie (T. alexandrinum L.), trèfle incarnat (T. incarnatum L.) et trèfle de Perse (T. resupinatum L.)] et trois vivaces [trèfle hybride (T. hybridum L.), trèfle rouge (T. pratense L.) et trèfle rampant (T. repens L.)]; s’y ajoutait une culture témoin ne faisant pas partie des légumineuses [seigle d’automne (Secale cereale L.)]. Les cultures ont été enfouies à l’automne pour servir d’engrais vert, puis on a semé de l’orge (Hordeum vulgare L.). Les espèces de tréfle annuelles ont donné plus de biomasse que les espèces vivaces, le tréfle d’Alexandrie enregistrant le meilleur rendement. À Breton, la teneur en N moyenne de la biomasse était plus élevée pour les espèces vivaces (2,9 g de N par kg) que pour les espèces annuelles (1,9 g de N par kg). Toujours à Breton, la biomasse du trèfle a donné en moyenne 77 kg de N par hectare, l’azote issu de l’atmosphère en représentant en moyenne 88 %quand on calcule sa proportion par soustraction et 75 %quand on la calcule en fonction de l’abondance de l’isotope ¹⁵N dans la nature. À Edmonton, les engrais verts ont eu peu d’incidence sur les nitrates du sol et le rendement subséquent de l’orge. À Breton, tous les engrais verts à base de trèfle sauf le trèfle de Micheli ont accru le rendement de l’orge et le rendement céréalier était plus important après la culture du trèfle vivace qu’après celle du trèfle annuel. Les espèces annuelles de trèfle produisent de la biomasse fourragère et ajoutent de l’azote au sol des endroits où il pleut suffisamment; il pourrait être préférable de les cultiver quand on pratique le non-travail du sol. Néanmoins, cultiver des espèces annuelles plutôt que des espèces vivaces de trèfle ne présente aucun avantage en ce qui concerne l’apport de N.