Transport of two sulfonylurea herbicides in runoff from border dyke irrigation

Citation

Elliott, J.A. et Cessna, A.J. (2010). « Transport of two sulfonylurea herbicides in runoff from border dyke irrigation. », Journal of Soil and Water Conservation, 65(5), p. 298-303. doi : 10.2489/jswc.65.5.298

Résumé

On a détecté la présence d’herbicides à base de sulfonylurée dans certains réservoirs et milieux humides des grandes plaines de l’Amérique du Nord. Cependant, étant donné qu’on connaît très peu les caractéristiques du transport de ces herbicides, le mécanisme de contamination n’a pas encore été établi. Afin d’évaluer la contribution potentielle du ruissellement, le transport de deux herbicides à base de sulfonylurée (le thifensulfuron‑méthyle et le tribénuron‑méthyle) a été mesuré dans le ruissellement provenant d’un champ irrigué par submersion, dans le district d’irrigation d’Outlook de la Saskatchewan (Canada). Après application des herbicides, le champ a été irrigué par submersion, et le ruissellement a été surveillé. On a mesuré les débits de drainage en surface et les concentrations d’herbicides dans trois parcelles du champ mesurant 0,85 ha (2,1 acres). Même si la dose d’application du tribénuron‑méthyle (4,9 g ha⁻¹ [0,07 oz acre⁻¹]) était deux fois moindre que celle du thifensulfuron‑méthyle (9,8 g ha⁻¹} [0,14 oz acre⁻¹]), les concentrations des herbicides dans l’eau de ruissellement étaient semblables. Les plus fortes concentrations (0,98 μg L⁻¹ pour le thifensulfuron‑méthyle et 0,81 μg L⁻¹ pour le tribénuron‑méthyle) ont été mesurées au cours de périodes de faible débit au début des épisodes de ruissellement. Pour les deux herbicides, les concentrations ont diminué à mesure que le débit de drainage augmentait, puis elles ont quelque peu remonté à mesure que le débit diminuait. La perte totale de tribénuron‑méthyle dans l’eau de ruissellement, cinq jours après l’application de l’herbicide, s’élevait en moyenne à 1,9 % de la quantité appliquée. Cette perte était nettement plus grande que celle du thifensulfuron‑méthyle, qui était d’environ 0,8 % de la quantité appliquée. Ces résultats confirment que le transport, après l’application, dans l’eau de ruissellement constitue une importante voie de contamination des eaux de surface par le thifensulfuron‑méthyle et le tribénuron‑méthyle.

Date de publication

2010-09-01