Synergistic effect between colistin and bacteriocins in controlling gram-negative pathogens and their potential to reduce antibiotic toxicity in mammalian epithelial cells

Les pathogènes qui résistent à la plupart des antibiotiques classiques font ressortir l’importance de trouver de nouveaux agents antimicrobiens et anti-infectieux, et d’élaborer des stratégies novatrices pour combattre les pathogènes antibiorésistants. Nos travaux visaient à évaluer l’activité in vitro de la colistine, seule, ou en combinaison avec deux bactériocines, la nisine A et la pédiocine PA‑1/AcH, contre Salmonella choleraesuis ATCC 14028, Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853, Yersinia enterocolitica ATCC 9610 et Escherichia coli O157:H7) ATCC 35150. La souche la plus sensible à la colistine était E. coli O157:H7 : elle a été inhibée à une concentration d’environ 0,12 μg/ml. Lorsque la nisine A (1,70 μg/ml) ou la pédiocine PA‑1/AcH (1,56 μg/ml) ont été combinées à la colistine, les concentrations nécessaires pour inhiber E. coli O157:H7 étaient de 0,01 et 0,03 μg/ml, respectivement. Pour déterminer l’effet antigénotoxique in vitro de la colistine, nous avons employé le test des comètes pour déterminer la quantité de dommages à l’ADN de leucocytes fraîchement isolés du sang périphérique humain et incubés avec de la colistine pendant 1 heure à 37 °C. À la fin de l’incubation en présence d’environ 550 ng/ml de colistine, la queue des comètes atteignait 69,29 ± 0,08 μm. Outre l’observation de l’effet synergique, la combinaison de colistine (1 mg/ml) et de nisine (2 mg/ ml) a permis de réévaluer l’effet toxique de la colistine sur les cellules Vero (cellules épithéliales de rein de singe).