Sex allocation and the evolution of insemination capacity under local mate competition

Citation

Martel, V., Shuker, D.M., Boulton, R.A., Damiens, D., et Boivin, G. (2016). « Sex allocation and the evolution of insemination capacity under local mate competition. », Entomologia Experimentalis et Applicata, 159(2), p. 230-242. doi : 10.1111/eea.12435

Résumé

La théorie de la compétition locale pour les partenaires (CLP) a été utilisée avec beaucoup de succès pour prédire les sex-ratios chez un large éventail d’organismes lorsque les accouplements qui se produisent sur les agrégats d’émergence induisent une compétition sexuelle au sein d’une même fratrie. Comme telle, la CLP est une composante clé de la théorie de l’allocation des sexes. Toutefois, les systèmes d’accouplement qui modulent et favorisent la CLP influent également sur d’autres caractères et sur l’allocation des sexes. Beaucoup moins d’attention a été accordée à ces aspects des systèmes d’accouplement soumis à la CLP, notamment chez des espèces comme les guêpes parasitoïdes chez qui cette forme de compétition est communément observée. Dans le présent article, nous examinons comment la CLP influe sur l’évolution de la capacité d’insémination chez les parasitoïdes, une décision clé pour les mâles en matière d’allocation des ressources à la reproduction qui devrait être soumise à la sélection naturelle et à la sélection sexuelle. Selon la théorie de base de la CLP, une femelle qui exploite un agrégat devrait produire tout juste assez de fils pour assurer l’insémination de toutes ses filles; en d’autres mots, ses fils devraient posséder collectivement la capacité d’insémination nécessaire pour inséminer toutes leurs sœurs. La capacité d’insémination des mâles est toutefois généralement supérieure à la capacité prédite et, pour faciliter le classement des espèces de parasitoïdes, nous proposons un indice de stratégie d’insémination (ISI) qui correspond au rapport de la capacité d’insémination des mâles dans l’agrégat d’émergence au nombre de femelles disponibles par mâle à l’émergence dans ce même agrégat. Une analyse de l’ISI pour 25 espèces d’Hyménoptères réparties dans dix familles a révélé que les valeurs d’ISI oscillaient entre 0,9 et 40,9 et ainsi conforté l’hypothèse selon laquelle les quantités de spermatozoïdes produites par les mâles sont généralement supérieures aux quantités prédites. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces valeurs d’ISI élevées, notamment les accouplements hors des agrégats d’émergence, la variation temporelle du moment de l’émergence, la variation de la capacité de trouver un partenaire, l’intensité de la compétition spermatique et les réponses à la qualité des hôtes.

Date de publication

2016-05-01