Rotational grazing on rangelands: Reconciliation of perception and experimental evidence

Citation

Briske, D.D., Derner, J.D., Brown, J.R., Fublendor, S.D., Teague, W.R., Havstad, K.M., Gillen, R.L., Ash, A.J., et Willms, W.D. (2008). « Rotational grazing on rangelands: Reconciliation of perception and experimental evidence. », Rangeland Ecology & Management, 61(1), p. 3-17. doi : 10.2111/06-159R.1

Résumé

En dépit de l’abondance de données expérimentales montrant le contraire, on continue de promouvoir et d’adopter le pâturage tournant comme seul mode de pâturage viable. La présente synthèse visait à 1) réévaluer la complexité et les processus écologiques des écosystèmes pâturés et les idées courantes à l’égard des différents modes de pâturage; 2) dresser un sommaire de la production végétale et animale en réponse au pâturage tournant et au pâturage libre; 3) caractériser les idées courantes influant sur l’évaluation des avantages relatifs du pâturage tournant et du pâturage libre; 4) amener les partisans du pâturage tournant à confronter leur parti pris avec les données d’expérience. Les relations écologiques sont raisonnablement bien comprises pour les deux modes de pâturage, du moins aux échelles d’observation utilisées, et la poursuite d’expériences coûteuses menées selon les protocoles de recherche reconnus ne peut guère nous en apprendre davantage. Dans 87 % (20 sur 23) des expériences réalisées, la production végétale obtenue en réponse au pâturage libre était égale ou supérieure à celle obtenue avec le pâturage tournant. De même, la production animale, par tête et par unité de surface, obtenue en réponse au pâturage libre était égale ou supérieure à celle obtenue avec le pâturage tournant, respectivement dans 92 % (35 sur 38) et 84 % (27 sur 32) des expériences. Ces données expérimentales montrent que plusieurs modes de pâturage peuvent être efficaces et qu’en essence aucun mode en particulier de se distingue des autres quant à son efficacité écologique. Tous les modes de pâturage sont déterminés par plusieurs variables écologiques, et leur efficacité dépend davantage du modèle de gestion que de phénomènes écologiques particuliers. La promotion du pâturage tournant comme mode supérieur de pâturage des grands parcours repose sur des idées reçues et des interprétations anecdotiques plutôt que sur une évaluation objective de la multitude de données expérimentales disponibles. Nous recommandons que les conclusions de notre étude, fondées sur des données expérimentales, soient prises en compte dans l’élaboration de politiques et la prise de décisions de gestion concernant le pâturage, utilisation principale des grands parcours.

Date de publication

2008-01-01