Review of sexual dimorphism in brachypyline oribatid mites

Citation

Behan-Pelletier, V.M. (2015). « Review of sexual dimorphism in brachypyline oribatid mites. », Acarologia, 55(2), p. 127-146. doi : 10.1051/acarologia/20152163

Résumé

L’expression d’un dimorphisme sexuel prononcé a été observée chez 77 espèces d’acariens Brachypylina représentant 36 genres répartis dans les superfamilles Gustavioidea, Ameroidea, Oppioidea, Limnozetoidea, Ameronothroidea, Licneremaeoidea, Oripodoidea, Oribatelloidea, Ceratozetoidea et Galumnoidea. De nombreux exemples de convergence ont été notés, notamment la modification des soies du tarse I chez les genres Cosmogneta (Autognetidae), Hydrozetes (Hydrozetidae) et Erogalumna (Galumnidae), de même que de possibles contraintes comportementales, telle la position paraxiale des soies modifiées chez les espèces sexuellement dimorphes de ces genres. De la même façon, une forte convergence a été notée dans la position et la modification des présumés organes poreux sécréteurs chez les espèces des genres Autogneta (Autognetidae), Mochloribatula (Mochlozetidae), Symbioribates (Symbioribatidae), Oribatella (Oribatellidae), Zachvatkinibates, Nuhivabates (Punctoribatidae), Xiphobates (Chamobatidae) et Psammogalumna (Galumnidae). Le nombre de superfamilles comportant des espèces sexuellement dimorphes et la gamme d’expression du dimorphisme sexuel semblent attester des origines indépendantes multiples chez les Brachypylina, car des espèces congénères chez 20 de ces 36 genres ne présentent pas de telles modifications. Même si 1 % des espèces de Brachypylina affiche un dimorphisme sexuel prononcé, des signes de comportement de parade nuptiale ont été observés uniquement chez les Galumnidae et chez une espèce non décrite du genre Mochloribatula (Mochlozetidae). L’évolution d’espèces présentant un fort dimorphisme sexuel chez les Oribatida semble une réponse à des périodes de sécheresse intermittentes, à un environnement aquatique ou à des microhabitats isolés spatialement. Parmi les espèces affichant un dimorphisme sexuel prononcé, 11 sont associées à un habitat littoral, 6 à une végétation côtière, 5 à un habitat semi-aquatique, 4 à des milieux à sol sec et 3 aux lichens crustacés. Effectivement, ces 28 espèces et certaines des 19 espèces tenues pour arboricoles (dont des espèces associées aux lichens et aux mousses) vivent dans des microhabitats qui peuvent s’assécher par intermittence, les périodes humides-sèches étant de durée et d’intensité variables. Sept espèces sexuellement dimorphes du genre Hydrozetes se rencontrent en milieu aquatique; chez les mâles de ces espèces, au moins une soie paraxiale du tarse I est modifiée et pourrait être utilisée pour orienter les femelles. Les 5 espèces sexuellement dimorphes du genre Autogneta et l’Unguizetes mauritius (Jacot) sont associées au bois en décomposition, à l’écorce et aux sporophores de champignons, ce qui évoque une évolution du dimorphisme sexuel dans ce type de milieu spatialement distinct. De nombreux autres cas de dimorphisme sexuel demeurent certainement à découvrir chez les Brachypylina, car les microhabitats auxquels ces derniers sont principalement associés sont rarement étudiés.

Date de publication

2015-07-01