Reproductive phenology of transgenic Brassica napus cultivars: Effect on intraspecific gene flow

Le flux génique par pollinisation a été bien étudié du point de vue spatial, et des distances d’isolement ont été recommandées pour le maintien de la pureté génétique des cultures semencières de Brassica napus. L’isolement temporel pourrait également contribuer à la gestion du flux génique, mais cette avenue a été peu étudiée. Nous avons évalué les effets de la synchronicité de floraison sur le flux génique intraspécifique, chez le B. napus, en semant dans des parcelles adjacentes des cultivars transgéniques de canola de printemps, résistants soit au glyphosate soit au glufosinate, selon un intervalle de 0 à 4 semaines, puis à mesurer les taux d’allogamie et de grenaison. Dans le cas du cultivar fleurissant en premier, le taux d’allogamie mesuré au centre du premier rang adjacent a été le plus réduit dans le cas des intervalles d’ensemencement supérieurs à 2 semaines. Dans le cas du cultivar fleurissant en deuxième, le taux d’allogamie augmentait avec l’intervalle d’ensemencement jusqu’à ce que celui-ci atteigne 2 semaines. Les fleurs s’ouvrant durant la dernière semaine de floraison ont produit moins de graines (moins de 10 % de la production totale de graines), et celles-ci comportaient une plus faible proportion de graines hybrides (- 25 %). Les effets de l’intervalle d’ensemencement que nous avons observés étaient sans doute dus à la charge de pollen étranger présente durant la période de réceptivité des fleurs hâtives donnant beaucoup de graines. Une manipulation du développement floral du B. napus au moyen de dates d’ensemencement échelonnées contribuerait certainement à la gestion du flux génique. Il faudra cependant que cette approche soit validée au moyen d’autres combinaisons d’année et de localité et avec des distances d’isolement plus grandes.