The relationship between winter egg counts of the European red mite Panonychus ulmi (Acari: Tetranychidae) and its summer abundance in a reduced spray orchard

Nous avons étudié la relation entre les nombres d’œufs d’hiver du Panonychus ulmi (Koch) par bourgeon et d’acariens-jours par feuille cumulés entre le début et le milieu de juin sur 92 à 96 pommiers dans un verger du Québec (Canada). Nous avons eu recours à la méthode de régression par degrés pour calculer le nombre d’acariens-jours dans la base de données de 4 ans (1992-1995) en utilisant comme valeurs explicatives potentielles la densité d’œufs d’hiver, les précipitations cumulées (R), le nombre de degrés-jours cumulés (D), le carré des variables R et D et le produit RD. Les degrés-jours ont été accumulés au-dessus de 10,1 °C, seuil thermique minimal pour le développement du P. ulmi dans l’Est du Canada. Le modèle couvrant 4 ans qui a fourni l’ajustement optimal incluait des termes pour les œufs d’hiver, les précipitations, R-2 et le produit RD. Ce modèle expliquait 76 % de la variation du nombre d’acariens-jours. Lorsque ce modèle a été appliqué séparément aux données de chaque année, les nombres d’œufs d’hiver, ajustés en fonction des précipitations et du nombre de degrés-jours de l’année considérée, se sont toujours révélés des variables explicatives hautement significatives du nombre d’acariens-jours. Ces effets significatifs des conditions météorologiques indiquent que l’estimation des pertes économiques potentielles doit prendre en compte les précipitations et les unités thermiques de même que la densité d’œufs d’hiver. Les prédateurs, dont l’acarien stigmaeide Agistemus fleschneri Summers et, occasionnellement, des phytoseiides en faible abondance, n’ont pas eu d’effet évident en cours de saison sur le nombre d’acariens-jours, mais leur apparition durant la période juillet-septembre 1994 a été suivie en 1995 par une diminution de 10 ordres de grandeur de la densité moyenne des œufs d’hiver par rapport aux densités enregistrées au cours du printemps précédent. Cette réduction contraste avec les augmentations successives observées à chacun des printemps de 1992 à 1994, tous précédés par des étés durant lesquels les prédateurs étaient peu abondants ou absents.