Poly-β-hydroxybutyrate production by fast-growing rhizobia cultivated in sludge and in industrial wastewater

Nous avons évalué le potentiel de production de polyhydroxybutyrate (PHB) associé à la culture de rhizobiums à croissance rapide (Sinorhizobium meliloti, Rhizobium leguminosarum bv. viciae, R. leguminosarum bv. phaseoli et R. leguminosarum bv. trifolii) sur des boues et des effluents industriels. Nos résultats confirment qu’on peut utiliser des boues comme substrat de culture de rhizobiums. La croissance des rhizobiums s’est accompagnée d’une accumulation de quantités importantes de PHB, les rendements variant selon le substrat et selon l’espèce de rhizobium. Pour la culture sur boues et pour toutes les souches de rhizobiums, la production de PHB, à la fin de l’expérience (après 72 heures), ne dépassait pas 3,7 % en poids. Pour la culture sur boues du S. meliloti, le rendement en PHB a varié, la valeur maximale étant de 7,27 % en poids après 60 heures sur des boues contenant 1 % de matières solides en suspension. Un prétraitement alcalin des boues a eu une incidence sur la croissance des rhizobiums, mais n’a pas amélioré l’accumulation de PHB. Pour la culture du S. meliloti sur des effluents industriels, le rendement en PHB a varié, la valeur maximale (10,7 % en poids) ayant été obtenue après 35 heures de culture sur effluents d’abattoirs. Nos résultats montrent qu’il existe un potentiel de production de PHB par culture de rhizobiums sur boues et effluents industriels, lequel PHB pourrait être utilisé par l’industrie des bioplastiques. Nos résultats confirment par ailleurs le potentiel élevé de ces déchets pour la production de cellules rhizobiennes pouvant entrer dans la fabrication d’inoculats pour les légumineuses. Il s’agit donc d’un moyen écologique de gérer les boues et les effluents industriels qui, par surcroît, donne des produits pouvant être utilisés dans diverses applications biotechnologiques.