Native range assessment of classical biological control agents: Impact of inundative releases as pre-introduction evaluation

Citation

Jenner, W.H., Mason, P.G., Cappuccino, N., et Kuhlmann, U. (2010). « Native range assessment of classical biological control agents: impact of inundative releases as pre-introduction evaluation. », Bulletin of Entomological Research, 100(4), p. 387-394. doi : 10.1017/S0007485309990368

Résumé

Le Diadromus pulchellus Wesmael (Hymenoptera: Ichneumonidae) est un parasitoïde des chrysalides qu’on envisage d’introduire au Canada à titre d’agent de lutte biologique contre la teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella [Zeller]) (Lepidoptera: Acrolepiidae), une espèce envahissante. Comme l’étude du parasitoïde à l’extérieur d’installations de quarantaine n’était pas autorisée au Canada au moment de mener ce projet, nous avons évalué son efficacité dans le cadre d’essais sur le terrain dans son aire d’origine, en Europe centrale. Aux fins de ces essais, nous avons simulé les conditions dans lesquelles les lâchers d’introduction pourront être réalisés au Canada une fois que l’autorisation nécessaire aura été accordée. En 2007 et en 2008, nous avons infesté artificiellement des parcelles expérimentales de poireau en introduisant des chenilles de la teigne du poireau aux densités plus élevées couramment observées au Canada. Nous fondant sur les résultats d’une expérience préliminaire montrant que les chrysalides peuvent être parasitées jusqu’à 5 à 6 jours suivant la nymphose, nous avons procédé à des lâchers massifs de parasitoïdes adultes dans les parcelles expérimentales après avoir observé les premiers cocons de l’espèce hôte. Les parasitoïdes élevés en laboratoire se sont reproduits avec succès dans tous les essais et ont réduit considérablement la survie de l’espèce hôte. Si l’on tient compte du taux de parasitisme de fond causé par les D. pulchellus naturellement présents dans les parcelles, les agents de lutte relâchés ont parasité au moins 15,8 %, 43,9 %, 48,1 % et 58,8 % des hôtes disponibles au cours des quatre lâchers expérimentaux. L’ajout de cette importante contribution à la mortalité de l’espèce hôte aux tables de survie déjà publiées, qui ne tiennent pas compte du parasitisme des chrysalides, fait grimper la mortalité nymphale totale de 60,1 % à 76,7 %. Cette étude démontre comment la réalisation d’essais sur le terrain comportant des manipulations environnementales dans l’aire d’origine d’un agent de lutte permet de prévoir l’efficacité sur le terrain de ce même agent une fois ce dernier introduit dans un nouvel environnement.

Date de publication

2010-08-01

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