Le broutage améliore les cycles du C et du N dans les Grandes Plaines du Nord – méta-analyse

Citation

Wang, X., McConkey, B.G., VandenBygaart, A.J., Fan, J., Iwaasa, A., Schellenberg, M., 2016. Grazing improves C and N cycling in the Northern Great Plains: A meta-analysis. Nature Scientific Reports 6.

Résumé en langage clair

Le broutage par le bétail influe sur le stockage et le cycle du carbone (C) et de l’azote (N) dans les prairies. La direction et l’ampleur des effets sont mal comprises en ce qui concerne les prairies des Grandes Plaines du Nord (GPN). Nous avons analysé les résultats d’études disponibles pour déterminer la réponse de 30 variables du stockage et du flux du C et du N au broutage dans les prairies des GPN. Les résultats ont montré que le broutage faisait augmenter la concentration de C de 5 % et la concentration de N de 11 % dans la couche superficielle du sol. Le broutage stimulait la décomposition de la litière végétale en surface. Le broutage accroissait également la libération dans le sol de formes azotées d’ammoniac et de nitrates disponibles dans les plantes. Nos résultats indiquent que les pratiques de gestion durable du broutage ont accru les teneurs en C et en N dans le sol au cours des 70 à 80 dernières années. Nous croyons que cette hausse correspond à une récupération de C et N perdus durant une longue période de détérioration des prairies, survenue durant la première partie du 20e siècle. La teneur accrue de C dans le sol des prairies a compensé une partie des émissions de gaz à effet de serre.

Résumé

Le broutage présente le potentiel de modifier le stockage et les cycles du carbone (C) et de l’azote (N) dans les écosystèmes prairiaux. Toutefois, la direction et l’ampleur globales de ces modifications sont mal comprises dans les Grandes Plaines du Nord (GPN). En synthétisant les données de multiples études portant sur des écosystèmes des GPN faisant l’objet de broutage, nous avons quantifié la réponse de 30 variables des réserves et des flux de C et de N au broutage à l’aide d’une méthode de méta-analyse. Les résultats ont montré que le broutage améliorait les réserves de C (5,2 ± 4,6 % relatif) et de N (11,3 ± 9,1 %) dans la couche superficielle du sol, stimulait la décomposition de la litière (26,8 ± 18,4 %) et la déminéralisation du N dans le sol (22,3 ± 18,4 %) et améliorait les concentrations de NH4+ (51,5 ± 42,9 %) et de NO3- (47,5 ± 20,7 %). Nos résultats indiquent que les prairies des GPN ont séquestré du C et du N au cours des 70 à 80 dernières années, récupérant ainsi le C et le N perdu durant une période d’importante détérioration des prairies, survenue au cours de la première moitié du 20e siècle. La gestion durable du broutage mise en œuvre après cette période a agi comme un facteur essentiel de l’amélioration des teneurs en C et en N dans les prairies détériorées des GPN, et environ 5,84 Mg C ha-1 d’équivalent CO2 d’émissions anthropiques de CO2 ont été compensés par ces sols.

Date de publication

2016-09-12

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