L’amélioration de la rentabilité des exploitations agricoles réduit également l’empreinte carbone de la production laitière dans les systèmes de production laitière intensive.

Citation

Jayasundara, S., Worden, D., Weersink, A., Wright, T., VanderZaag, A., Gordon, R., Wagner-Riddle, C. (2019). Improving farm profitability also reduces the carbon footprint of milk production in intensive dairy production systems. Journal of Cleaner Production, [online] 229 1018-1028. http://dx.doi.org/10.1016/j.jclepro.2019.04.013

Résumé en langage clair

Nous avons utilisé des méthodes normalisées d’analyse du cycle de vie et d’analyse économique pour déterminer l’empreinte carbone de la production laitière et le rendement financier d’un échantillon représentatif de fermes laitières de l’Ontario, au Canada, afin d'évaluer s’il y a un compromis entre ces deux mesures de durabilité. Dans les 142 exploitations laitières, l’empreinte carbone du lait variait d’environ 4 fois. Les émissions provenant de la fermentation entérique ainsi que de la production et de l’approvisionnement d'aliments du bétail ont contribué le plus à l’empreinte carbone du lait. Les bénéfices des exploitations par vache s’élevaient en moyenne à 4848 $ CA par année, mais ils allaient de 2530 $ CA à 7151 $ CA dans l’ensemble des exploitations de l’échantillon. Nous avons constaté qu’une empreinte carbone plus faible était corrélée à un rendement financier plus élevé. Les résultats semblent indiquer qu’en l’absence de politiques explicites de réduction des GES ciblant les exploitations laitières, le principal incitatif à réduire les émissions de GES à l’échelle des exploitations pourrait résulter de la pression économique exercée sur les producteurs pour qu’ils augmentent leur rentabilité.

Résumé

Nous avons utilisé des méthodes normalisées d’analyse du cycle de vie et d’analyse économique pour déterminer l’empreinte carbone (EC) de la production laitière et le rendement financier d’un échantillon représentatif de fermes laitières de l’Ontario, au Canada, afin d'évaluer s’il y a un compromis entre ces deux mesures de durabilité. Dans les 142 exploitations laitières, l'EC du lait variait d’environ 4 fois, passant de 0,441 à 1,732 éq. CO2 kg−1 FPCM, une variation beaucoup plus importante que celle estimée à l’aide de données statistiques désagrégées spatialement. Les émissions provenant de la fermentation entérique et celles résultant de la production et de l’approvisionnement d'aliments du bétail étaient les plus importantes contributions à l'EC du lait (44 % et 36 %, respectivement). Les bénéfices des exploitations par vache s’élevaient en moyenne à 4848 $ CA par année, mais allaient de 2530 $ CA à 7151 $ CA dans l’ensemble des exploitations de l’échantillon. Ces rendements financiers étaient inversement corrélés avec l'EC de la production laitière, ce qui laisse supposer qu’il y aurait une synergie entre l’intensité des émissions de GES et le rendement économique plutôt qu’un compromis entre les deux indicateurs de durabilité. À l’aide d’une approche de régression linéaire, nous avons constaté qu’une réduction de l'EC de la production laitière peut être obtenue tout en améliorant la rentabilité des exploitations laitières. Cette synergie était en grande partie déterminée par les caractéristiques de l’exploitation liées à la productivité du bétail (p. ex. production de lait par vache) et aux pratiques d’alimentation (p. ex. consommation totale d’aliments dans le troupeau et recours à des aliments achetés). Nos résultats portent à croire qu’en l’absence de politiques explicites de réduction des GES visant les exploitations laitières, le principal incitatif à réduire les émissions de GES à l’échelle des exploitations pourrait résulter de la pression économique exercée sur les producteurs pour qu’ils augmentent leur rentabilité par vache ou par hectare.

Date de publication

2019-08-20

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