L'absence d'effet de la capacité de digestion du lactose sur la microflore fécale de référence.

HISTORIQUE : La génétique de la lactase intestinale divise la population mondiale en deux phénotypes : la capacité (un trait dominant) ou l'incapacité (un trait récessif) de digérer le lactose. Un effet prébiotique du lactose pourrait avoir des conséquences différentes sur la flore du côlon de ces phénotypes. OBJECTIF : Déceler et évaluer les effets du lactose sur des sujets divisés selon leur capacité de digérer le lactose. MÉTHODOLOGIE : Au total, 57 personnes en santé incapables (n=30) et capables (n=27) de digérer le lactose ont rempli des questionnaires sur leur régime, effectué le test de l'hydrogène expiré et le test génétique et subi une analyse quantitative de leurs selles pour déterminer les espèces de bactéries en cause. Les auteurs ont comparé la transformation log10 des numérations bactériennes dans les deux groupes lors de la consommation de lactose au moyen de l'analyse à régression multiple. RÉSULTATS : Les auteurs ont constaté un lien significatif entre le test de l'hydrogène expiré et le test génétique. La consommation quotidienne de lactose était légèrement plus faible chez les personnes incapables de digérer le lactose (médiane [plage interquartile] de 12,2 g [31 g] par rapport à 15 g [29,6 g], respectivement). Ils n'ont constaté aucun lien entre la consommation de lactose et les tests de l'hydrogène expiré dans les deux groupes. Ils n'ont remarqué ni différence de numérations bactériennes dans les groupes ni de lien entre les numérations bactériennes et la consommation de lactose dans l'un ou l'autre groupe. CONCLUSION : Les auteurs n'ont pas décelé d'effets bactériens différentiels quantitatifs du lactose dans les coprocultures prélevées dans le cadre de la présente étude.