La lentille améliore la productivité de l’agroécosystème en augmentant la quantité d’eau et d’azote résiduels dans le sol

© 2016 Cambridge University Press. La lentille (Lens culinaris Medikus) pourrait avoir le potentiel d'améliorer la productivité des agroécosystèmes dans les zones sèches où l’eau et les éléments nutritifs sont limités. Dans la présente étude, nous avons quantifié l’eau du sol, l’azote résiduel (N) du sol et le rendement des cultures dans des systèmes de culture de lentilles par rapport à des systèmes de production céréalière continue et à des jachères d’été classiques. Une étude de séquences culturales de 3 ans a été réalisée pour trois cycles en Saskatchewan (50,28°N, 107,79°W) de 2007 à 2011. En moyenne, le sol avait retenu 187, 196 et 337 mm d’eau à une profondeur de 0 à 1,2 m au moment de la récolte en 2008, 2009 et 2010, respectivement. La jachère contenait les mêmes quantités d’eau que les terres en culture lors de la récolte en 2009 et 2010. Cependant, en 2008, la jachère contenait plus d’eau dans le sol que les terres en culture. L’effet du cultivar de lentille sur la conservation de l’eau dans le sol variait avec les années; les cultivars Glamis, Laird et Sedley ont conservé les plus grandes quantités d’eau dans le sol au moment de l’ensemencement en 2009 et en 2010, mais aucune différence n’a été observée entre les cultivars en 2011. Le N assimilable dans le sol (NO3 - + NH4 +) au printemps était de 50,4 kg ha -1 dans les variantes de lentilles précédentes, ce qui était 44 % plus élevé que les cultures précédentes d’orge ou de lin, mais 25 % plus faible que la jachère précédente. Les cultivars de lentille présentaient une quantité similaire de N résiduel dans le sol. La production de céréales dans la rotation de 3 ans était en moyenne de 6,3 t ha-1 par rotation pour le système blé-lentille-blé dur et de 6,8 t ha-1 pour la monoculture de blé-céréale-blé dur, ce qui est en moyenne 36 % plus élevé qu’avec le système blé-jachère-blé dur. Le système de lentilles a accru la production céréalière totale grâce à l’accès à l’eau résiduelle du sol et à l’azote fixé biologiquement, tandis que le système de production céréalière continue dépend de l’apport d’engrais inorganique pour le rendement. Le système de jachère d’été repose sur « l'extraction » des éléments nutritifs du sol. Nous concluons que l’adoption de systèmes de lentilles améliorera la production céréalière grâce à l’utilisation de l’eau résiduelle du sol et de l’azote disponible.