Intake, water consumption, ruminal fermentation, and stress response of beef heifers fed after different lengths of delays in the daily feed delivery time

Citation

González, L.A., Correa, L.B., Ferret, A., Manteca, X., Ruíz-de-la-Torre, J.L., et Calsamiglia, S. (2009). « Intake, water consumption, ruminal fermentation, and stress response of beef heifers fed after different lengths of delays in the daily feed delivery time. », Journal of Animal Science, 87(8), p. 2709-2718. doi : 10.2527/jas.2008-1709

Résumé

Nous avons utilisé quatre génisses Holstein munies d’une canule (poids initial : 134 ± 1 kg) dans une expérience suivant un plan en carré latin 4 × 4 pour déterminer les effets du retard de la distribution quotidienne de nourriture sur la consommation, la fermentation ruminale, le comportement et la réponse au stress. Chaque période expérimentale de 3 semaines était précédée d’une semaine durant laquelle tous les animaux étaient nourris à 8 h. Les auges étaient nettoyées à 7 h 45, et la nourriture y était déposée à 8 h (T0, aucun délai), à 9 h (T1), à 10 h (T2) et à 11 h (T3), du jour 1 au jour 21; des mesures ont été prises durant les semaines 1 et 3. Les génisses pouvaient toujours se voir les unes les autres. Une fois par jour, nous mettions du concentré et de la paille d’orge dans deux compartiments de l’auge et les animaux pouvaient se nourrir à volonté. Nous avons mesuré le pH ruminal et la concentration salivaire de cortisol immédiatement après le repas (0 h), ainsi que 4 h, 8 h et 12 h après le repas, aux jours 3 et 17 de chaque période expérimentale. Nous avons également mesuré les métabolites fécaux des glucocorticoïdes au jour 17. L’accroissement du délai de distribution quotidienne de la nourriture s’est traduit par une réponse quadratique sur le plan de la consommation de matière sèche de concentré (faible en T1 et en T2; P = 0,002), alors que la consommation de matière sèche de paille a été plus élevée en T1 et en T3 (P cubique = 0,03). Les traitements ont modifié la répartition quotidienne de la consommation de matière sèche : nous avons observé une baisse linéaire entre 8 h et 12 h, mais une hausse linéaire durant la nuit (de 20 h à 8 h), tandis qu’en T1 et en T2, la consommation de matière sèche a diminué entre 12 h et 16 h (P quadratique = 0,04). La consommation d’eau (L/j) n’a pas changé, mais elle a diminué de façon linéaire lorsqu’elle a été exprimée en litres par kilogramme de matière sèche consommée (P = 0,01). C’est en T1 et en T2 que la durée du repas a été la plus longue et la vitesse d’alimentation, la plus lente (P quadratique ≤ 0,001). La portion du premier repas suivant la distribution de nourriture a été réduite en T1 au jour 1 (P cubique = 0,05), et elle a diminué de façon linéaire au jour 2 (P = 0,01) après le changement. Le temps passé à manger du concentré et à boire (c’est en T1 qu’il a été plus court) et à manger de la paille (c’est en T1 qu’il a été le plus long) a suivi une tendance cubique (P ≤ 0,02). C’est en T1 et en T2 que le temps de couchage a été le plus court et que le temps de rumination en position debout a été le plus long. Retarder le repas s’est traduit par une concentration salivaire maximale quotidienne de cortisol augmentée (P quadratique = 0,04), et c’est immédiatement après le repas (0 h) en T1, et 12 h après le repas en T2 (P < 0,05) qu’elle a été la plus élevée. C’est en T1 et en T3 que la moyenne quotidienne des métabolites fécaux des glucocorticoïdes a été la plus élevée (P cubique = 0,04). Nous avons observé un effet du traitement sur le pH ruminal à la semaine 1 comme en témoignent les valeurs augmentées en T1 et en T3 (P cubique = 0,01). Retarder la distribution de la nourriture n’a pas nui à la fonction ruminale, car une réponse au stress était déclenchée, ce qui entraînait la diminution de la consommation de concentré, de la vitesse d’alimentation et de la portion consommée au premier repas, et l’augmentation de la consommation de paille. Les concentrations salivaires de cortisol accrues donnent à penser que le bien-être de l’animal serait compromis.

Date de publication

2009-08-01