Incidence du type, de la méthode de placement et du taux d’application des engrais N ainsi que de la méthode de placement des engrais P sur la culture du blé en Saskatchewan.

Citation

Mooleki, S.P.P., Malhi, S.S., Lemke, R.L., Schoenau, J.J., Lafond, G.P., Brandt, S.A., Hultgreen, G.E., Wang, H., et May, W.E. (2010). « Incidence du type, de la méthode de placement et du taux d’application des engrais N ainsi que de la méthode de placement des engrais P sur la culture du blé en Saskatchewan. », Canadian Journal of Plant Science, 90(3), p. 319-337. doi : 10.4141/CJPS09075

Résumé

Dans les Prairies canadiennes, on recourt couramment à la technique qui consiste à semer et à fertiliser en un seul passage, sans travail du sol. Cependant, la proximité de l’engrais et de la graine peut causer des dommages aux plantules, consécutivement à la salinisation du sol ou à la toxicité de l’ammoniaque, ou les deux. Les fabricants y ont remédié en créant des socs permettant de placer les graines et l’engrais dans des bandes distinctes. En 2000, les auteurs ont entrepris une étude de trois ans pour vérifier l’incidence du type d’engrais azoté (N) (urée et ammoniac), de la méthode de placement [à la volée, en bande latérale (BL) ou en bande à mi-rang (BMR)], du moment de la fertilisation (automne ou printemps) et du taux d’application (0 à 90 ou 120 kg de N par hectare), ainsi que de la méthode de placement du phosphore (P) (7 à 10 kg de P par hectare) sur la densité du peuplement, le rendement en grain et en paille, la teneur en protéines de la graine, et l’absorption de N par le blé de printemps (Triticum aestivum L.) sans travail du sol, à quatre sites représentatifs des différentes écozones agricoles de la Saskatchewan. Le taux d’application a l’effet le plus marqué sur les variables agronomiques, tandis que le type d’engrais, la méthode de placement et le moment de l’application n’ont que des effets mineurs. En général, les méthodes BL et BMR donnent des résultats comparables pour le rendement grainier, l’absorption du N et la teneur en protéines du grain. Sur le plan pratique, on pourrait recourir aux deux méthodes et obtenir un succès identique avec de l’urée ou de l’ammoniac. Le placement d’engrais P en bande latérale entraîne une réaction similaire au placement de l’engrais avec la semence, sauf par temps très sec, où la première méthode donne de meilleurs résultats. Dans l’ensemble, le placement d’urée en bande s’avère plus efficace qu’une application à la volée, tandis que la fertilisation à l’automne donne de moins bons résultats qu’une fertilisation au printemps.

Date de publication

2010-05-01